Une production cinématographique forte et variée en 2016

Une production cinématographique forte et variée en 2016

07 avril 2017
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« La production cinématographique se relocalise massivement dès 2016 grâce aux effets bénéfiques du crédit d'impôt », constate Frédérique Bredin, Présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).  


La production cinématographique se caractérise par :

  • Une très forte relocalisation

En 2016, la dépense globale de production réalisée en France (pour le cinéma comme pour l'audiovisuel) a augmenté de 490 M€ grâce aux revalorisations des crédits d'impôt : c'est bien supérieur à l'objectif qui avait été fixé à 200 M€.

Dans le secteur du cinéma, l'activité supplémentaire générée par les crédits d'impôt s'élève à 270 M€ : 211 M€ au titre des films d'initiative française dont le tournage a été relocalisé en France et 59 M€ au titre des productions étrangères qui ont été partiellement ou entièrement tournées en France.

Ces chiffres sont confortés par une augmentation massive du nombre de jours de tournage en France en studio avec + 56 %, se traduisant par une baisse du nombre de jours de tournage à l'étranger passant de 2 155 jours en 2015 à 1 566 en 2016. La part des films qui réalisent 70 % de leurs dépenses en France augmente significativement (+ 6 points).
Ces évolutions positives sont les conséquences directes de la réforme du crédit d'impôt cinéma. Ces effets s'incarnent dans les œuvres réalisées cette année telles que Django d'Etienne Comar, Au revoir là-haut d'Albert Dupontel, Le Petit Spirou de Nicolas Bary.

« Sur les trois premiers mois de l'année 2017, précise Frédérique Bredin, le mouvement de relocalisation de la production se confirme. »

Le crédit d'impôt international a déjà permis, à lui seul, d'attirer de nombreux tournages étrangers (cinéma et audiovisuel), pour un montant global de 139 M€ : un film emblématique comme Mission : Impossible 6 commence son tournage à Paris.

« C'est le signe que le pari de l'attractivité est gagné, grâce aux crédits d'impôt, et grâce aux savoir-faire de l'industrie française » se réjouit Frédérique Bredin.
 

  • Un nombre de films en léger recul mais qui demeure à un niveau élevé

Cette année, la production cinématographique est quasiment identique à 2015, avec 283 films produits (contre 300 en 2015), dont 221 films d'initiative française.
 

  • Un investissement global stable

Les investissements consentis dans la production progressent de 13 % pour atteindre
1,4 Md€. Cette hausse résulte de la présence de Valérian et la cité des mille planètes dans la production 2016, sans ce film, les investissements seraient stables.
 

  • Une très grande diversité des œuvres

On note également une augmentation des films d'initiative française dont le budget est compris entre 4 et 7 M€ avec 43 films contre 33 en 2015, soit le chiffre le plus haut de la décennie. Cette évolution est à souligner car ce sont généralement des films ambitieux sur le plan artistique, et qui ont parfois des difficultés à se financer.
Enfin, la production cinématographique balaye tous les genres avec une belle progression pour le film d'animation : 10 films contre 3 en 2015 et un niveau toujours important de documentaires (avec une quarantaine d'œuvres produites en 2016).

 

Ressources

> La production cinématographique en 2016

> Les coûts de production des films en 2016

> Les coûts de distribution des films français en 2015

 

Visuel : Django d'Etienne Comar, © Roger Arpajou