Le cinéma français en 2017 : une diversité exceptionnelle de la production

« La production cinématographique 2017 a été marquée par une réforme majeure pour le cinéma français : celle de l'agrément, plus moderne, plus souple, centrée sur l'artistique ; mais aussi par les effets bénéfiques du crédit d'impôt avec une relocalisation massive des tournages » constate Frédérique Bredin, Présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).

 

Pour cette année, la production cinématographique se caractérise par :

  • Les retombées spectaculaires du crédit d'impôt

En 2017, 267M€ de dépenses supplémentaires ont été réalisées en France par rapport à 2015 grâce au crédit d'impôt cinéma. L'effet de levier du crédit d'impôt cinéma est de 1 pour 4. C'est-à-dire que chaque euro supplémentaire de crédit d'impôt alloué génère 4 euros de dépenses supplémentaires sur tout le territoire (période de 2015-2017).
Ainsi, le nombre de jour de tournage en France des films français progresse au global de 8 % alors que le nombre de jours de tournage à l'étranger baisse de 5 %.

« Ces effets se poursuivent en 2018 ! Tout cela donne un nouveau souffle à notre industrie, dont le rayonnement, il faut le rappeler, tient à la diversité de sa production », se félicite Frédérique Bredin.

Des films très variés en ont bénéficié: L'Ecole buissonnière de Nicolas Vannier tourné en Sologne (1,9M d'entrées), Le Brio, tourné à Bordeaux, Marseille, et en Ile-de-France (1,1M d'entrées), La Ch'tite famille de Dany Boon (5 M d'entrées) ou Barbara de Matthieu Amalric (380 000 entrées).

 

  • Une diversité exceptionnelle de la production cinématographique

En 2017, 222 films d'initiative française ont été produits, dont 43 films documentaires ( La Marche de l'Empereur de Luc Jacquet ) et 5 films d'animation ( Minuscule 3  de Hélène Giraud et Thomas Szabo ), des films de genre (Revenge de Coralie Fargeat - Thriller), des biopics réinventés ( Barbara de Mathieu Amalric )…

« Le palmarès des César a justement illustré l'incroyable pluralité de nos films et l'efficacité de nos politiques de soutien avec 20 César sur 22 pour des œuvres soutenues par les aides sélectives du CNC », ajoute Frédérique Bredin.

Les investissements dans les films d'initiative française gardent un niveau élevé avec  
1 089 M€. Le devis moyen des films atteint 4,90 M€.

 

  • Une progression des films du milieu

La production a été marquée par l'augmentation des films du milieu avec 49 films entre 4 M€ et 7 M€  tels que Un autre monde de Stéphane Brizé, Facteur cheval de Nils Tavernier, Les Estivants de Valeria Bruni Tedeschi, Place publique d'Agnès Jaoui… Ce niveau est le plus élevé depuis 2004.

 

  • Une année record pour les coproductions internationales

123 films français ont été coproduits  (record depuis plus de 10 ans) avec 48 pays (également un record), dont Todos lo saben d'Asghar Farhadi, The man who killed don Quixote de Terry Gilliam, Submergence de Wim Wenders…   ce qui renforce la richesse et la diversité de la production cinématographique.   

 

Ressources

La production cinématographique en 2017 :
http://www.cnc.fr/web/fr/publications/-/ressources/14032486

Les coûts de production des films en 2017 :
http://www.cnc.fr/web/fr/publications/-/ressources/14035034

Les coûts de distribution des films français en 2016:
http://www.cnc.fr/web/fr/publications/-/ressources/14034446

 

visuel : Le Brio d'Yvan Attal
Copyright David Koskas