Recul du marché de la vidéo physique : -8,2% en valeur, -8,0 % en volume
Au premier semestre 2012, les Français ont dépensé 502,55 M€ en achats de DVD et de Blu-ray.
La dépense des ménages en vidéo diminue de 8,2 % par rapport au premier semestre 2011.
Cette évolution tient principalement à la baisse de 12,9 % du chiffre d’affaires des ventes de DVD à 405,81 M€. Le chiffre d’affaires du Blu-ray continue de progresser (+18,0 %) pour atteindre 96,73 M€ au premier semestre 2012. Le Blu-ray représente 19,2 % du chiffre d’affaires de la vidéo au premier semestre 2012, contre 15,0 % au premier semestre 2011.
En volume, moins de supports physiques (DVD et Blu-ray) ont été achetés au premier semestre 2012 qu’au premier semestre 2011 (-8,0 %). Ainsi, 52,80 millions de supports ont-ils été vendus entre janvier et juin 2012 dont 46,54 millions de DVD (-11,0 % par rapport à janvier-juin 2011) et 6,26 millions de Blu-ray (+23,1 %). Sur les douze derniers mois, le nombre de supports physiques vendus diminue de 11,7 % à 124,13 millions d’unités.
| unités (millions) | évolution | chiffre d’affaires (M€) | évolution | |
| DVD | 46,54 | -11,0 % | 405,81 | -12,9 % |
| Blu-ray | 6,26 | +23,1 % | 96,73 | +18,0 % |
| Total | 52,80 | -8,0 % | 502,55 | -8,2 % |
| 12 derniers mois (juillet 11 à juin 12) | 124,13 | -11,7 % | 1 177,75 | -11,3 % |
Source : CNC - GfK
Baisse du prix des DVD et des Blu-ray de « nouveauté »
Au premier semestre 2012, le prix moyen de vente d’un DVD de « nouveauté » vendu à l’unité diminue de 5,5 % à 17,26 €. Celui d’un DVD de catalogue progresse de 1,7 % à 8,07 €. Les ventes de DVD entre 17 € et 20 € représentent la principale tranche de prix du marché avec 25,8 % du chiffre d’affaires total, contre 26,2 % au premier semestre 2011. En volume, les DVD vendus entre 3 € et 8 € constituent la principale tranche de prix avec 39,3 % des volumes au premier semestre 2012, contre 38,1 % sur la même période en 2011. Sur les six premiers mois de 2012, les ventes de DVD à moins de 3 € représentent 0,7 % du chiffre d’affaires et 3,8 % des volumes.
Le prix moyen d’un Blu-ray de nouveauté vendu à l’unité est de 22,28 € au premier semestre 2012, en baisse de 5,0 % par rapport au premier semestre 2011. Celui d’un Blu-ray de catalogue vendu à l’unité est de 12,29 € (-0,7 %). Les Blu-ray vendus entre 10 € et 13 € constituent la principale tranche en volume avec 36,2 % des ventes. En valeur, 33,8 % du chiffre d’affaires sont réalisés sur des Blu-ray vendus entre 20 € et 25 €.
Diminution des recettes des films (-6,0 %)
Le marché de la vidéo physique est dominé par les œuvres cinématographiques, qui réalisent 320,64 M€ au premier semestre 2012, soit 63,8 % du total. Les recettes des films en vidéo sont en diminution de 6,0 % par rapport à la même période en 2011. Cette évolution s’explique par le recul du chiffre d’affaires des films sur DVD (-12,4 % à 235,95 M€), loin d’être compensé par la progression de celui des films sur Blu-ray (+18,0 % à 84,69 M€). En volume, les ventes d’œuvres cinématographiques diminuent de 7,3 % à 27,29 millions de supports (DVD et Blu-ray) au premier semestre 2012. Les recettes du hors film reculent de 10,2 % à 165,63 M€, soit 33,0 % du marché. Le hors film diminue de 3,8 % en volume à 22,89 millions de supports vendus au premier semestre 2012.
| chiffre d’affaires (M€) | parts de marché (%) | évolution semestrielle | évolution 12 derniers mois | |
| Films* | 320,64 | 63,8 % | -6,0 % | -8,9 % |
| Hors film | 165,63 | 33,0 % | -10,2 % | -14,8 % |
| Opérations promotionnelles non identifiées | 16,28 | 3,2 % | -26,5 % | -18,7 % |
| Total | 502,55 | 100,0 % | -8,2 % | -11,3 % |
Source : CNC – GfK * œuvres ayant fait l’objet d’une exploitation préalable en salles de cinéma
Progression des ventes des films français
Au premier semestre 2012, le cinéma français génère 92,68 M€ de recettes, en progression de 9,8 % par rapport au premier semestre 2011. La part de marché des films français en vidéo augmente à 28,9 % en valeur, contre 24,7 % au premier semestre 2011. 7,38 millions de DVD et de Blu-ray de films français ont été vendus au premier semestre 2012, autant que sur la même période en 2011. Les films français captent 16,6 % du chiffre d’affaires des films sur Blu-ray.
Recul des films américains
Le chiffre d’affaires des films américains recule de 5,1 % à 184,61 M€ au premier semestre 2012.
En valeur, la part de marché des films américains progresse légèrement à 57,6 %, contre 57,1 % au premier semestre 2011. 16,02 millions de DVD et de Blu-ray de films américains ont été achetés en France au premier semestre 2012, soit 6,8 % de moins qu’au premier semestre 2011. Les films américains réalisent 69,1 % du chiffre d’affaires des films sur Blu-ray.
| 1er semestre 2011 | 1er semestre 2012 | évolution semestrielle | évolution 12 derniers mois | |||
| M€ | % | M€ | % | |||
| Films français | 84,40 | 24,7 % | 92,68 | 28,9 % | +9,8 % | -8,5 % |
| Films américains | 194,63 | 57,1 % | 184,61 | 57,6 % | -5,1 % | -6,7 % |
| Autres films | 62,08 | 18,2 % | 43,34 | 13,5 % | -30,2 % | -16,8 % |
| Total | 341,11 | 100,0 % | 320,64 | 100,0 % | -6,0 % | -8,9 % |
Source : CNC – GfK
* œuvres ayant fait l’objet d’une exploitation préalable en salles de cinéma
Baisse des ventes du hors film (-10,2 %)
Au premier semestre 2012, un seul segment de marché du hors film (œuvres cinématographiques) connait une croissance de son chiffre d’affaires, celui du documentaire (+7,8 % à 8,50 M€). Les recettes de la fiction télévisuelle représentent plus de la moitié de l’ensemble du chiffre d’affaires du hors film en vidéo physique (57,4 % au premier semestre 2012). Les recettes de la fiction française progressent de 3,0 % par rapport au premier semestre 2011. Elles génèrent 10,4 % des recettes totales de la fiction, contre 9,4 % sur janvier-juin 2011. Le chiffre d’affaires de la fiction américaine recule de 12,5 % à 62,05 M€. Au global, les recettes vidéo de fiction télévisuelle ont diminué de 7,4 % au premier semestre 2012. L’ensemble des autres segments de marché du hors film enregistre un recul de chiffre d’affaires au premier semestre 2012 : -7,9 % pour la fiction et l’animation à destination des enfants, -9,8 % pour le segment humour et -28,3 % pour la musique.
| 1er semestre 2011 | 1er semestre 2012 | évolution semestrielle | évolution 12 derniers mois | |||
| M€ | % | M€ | % | |||
| Fiction TV | 102,69 | 55,7 % | 95,10 | 57,4 % | -7,4 % | -12,6 % |
| Enfants | 35,53 | 19,3 % | 32,71 | 19,8 % | -7,9 % | -13,9 % |
| Musique | 27,75 | 15,0 % | 19,90 | 12,0 % | -28,3 % | -30,3 % |
| Humour | 7,63 | 4,1 % | 6,89 | 4,2 % | -9,8 % | -11,4 % |
| Documentaire | 7,88 | 4,3 % | 8,50 | 5,1 % | +7,8 % | -2,5 % |
| Théâtre | 1,03 | 0,6 % | 0,82 | 0,5 % | -20,5 % | -28,3 % |
| Autres | 1,87 | 1,0 % | 1,71 | 1,0 % | -8,8 % | -9,4 % |
| Total | 184,40 | 100,0 % | 165,63 | 100,0 % | -10,2 % | -14,8 % |
Source : CNC - GfK
Précisions méthodologiques : La consommation de vidéo physique est évaluée par l’institut GfK à partir des ventes réalisées dans les grandes surfaces alimentaires et les grandes surfaces spécialisées, de la vente par correspondance et des ventes sur internet et en librairies. Ces chiffres n’incluent pas les ventes en kiosques et dans les stations services. Ils excluent également le marché de la location vidéo.
Les nationalités retenues pour les œuvres cinématographiques sont celles enregistrées par le CNC.
Paris, le 20 juillet 2012
Direction des études, des statistiques et de la prospective
