Premier producteur européen de films d'animation, le marché français réussit le pari de l'exportation et de la création d'emploi

 

C'est à Annecy pour le MIFA, que le CNC a dévoilé le 11 juin, pour sa sixième année consécutive, son étude sur le marché de l'animation en France. Frédérique Bredin, présidente du CNC a souligné en préambule que depuis le début des années 1980, le CNC a su avec la création d'un fonds jeunesse, participer activement au développement de ce secteur, reconnu  aujourd'hui dans le monde comme l'un des plus créatifs.
 
Le secteur de l'animation en France emploie près de 5 000 personnes
En 2012, les effectifs des entreprises de production de films d'animation et d'effets visuels se stabilisent à 4 676 individus (4 678 en 2011). La masse salariale est également stable à environ 89 M€ depuis 2010. Les effectifs sont à majorité composés d'hommes : ils représentent 70,9 % des techniciens intermittents et 54,1 % des effectifs permanents en 2012. Ils sont jeunes : 75 % des techniciens intermittents et 62 % des permanents ont moins de 40 ans.           
 
L'animation française rencontre de réels succès à l'exportation
En 2012, les ventes de programmes audiovisuels d'animation français à l'étranger augmentent pour la quatrième année consécutive à 43,9 M€ (+24,3 % par rapport à 2011). La part du genre progresse de 2,6 points à 34,6 % des ventes totales de programmes audiovisuels en 2012. Les financements étrangers dans la production française de programmes audiovisuels d'animation progressent également de 23,9 % à 52,1 M€ en 2013. Les principaux territoires d'exportation des programmes audiovisuels d'animation sont l'Europe de l'Ouest (avec une part à 54,8 %), l'Asie-Océanie (14,9 %), l'Amérique du Nord (13,2 %) et l'Europe centrale et orientale (10,2 %).
 
Les films français d'animation réalisent une part importante de leurs entrées à l'étranger
Frédérique Bredin indique que la reconnaissance de nos productions à l'international, outre le talent de nos dessinateurs, le prestige de nos écoles et la qualité de nos studios, confirme la réussite d'une volonté politique française de soutien et d'attractivité économique, incarnée par les dispositifs d'aide du CNC (COSIP, FAIA, NTP) et par la mise en place de crédits d'impôts. En effet, sur la période 2004-2013, les films d'animation français cumulent plus de la moitié (54,7 %) de leurs entrées à l'étranger. 13 films français d'animation franchissent le seuil d'un million d'entrées réalisées à l'étranger sur la décennie. En 2013, 9 films d'animation français inédits sont sortis en salles à l'international et 39 films sont exploités dans les salles étrangères. Les longs métrages d'animation français réalisent 2,36 millions d'entrées à l'étranger en 2013, soit 63,1 % de l'ensemble de la fréquentation des films français d'animation dans le monde.
 
En 2013, la production de six films français d'animation a été engagée
En 2013, six films ont été agréés soit six titres de moins qu'en 2012. En moyenne sur la période 2004-2013, le devis d'un film français d'animation est de 11,97 M€ contre 5,23 M€ pour l'ensemble des films.
 
L'offre de films d'animation en salles reste élevée
En 2013, 33 films inédits d'animation font l'objet d'une exploitation en salles, 15 films sont disponibles en 3D. Les films d'animation représentent 5,0 % des films inédits sortis en 2013 et génère 14,6 % des entrées et 14,4 % des recettes. En 2013, les entrées des films inédits d'animation diminuent de 3,0 % à 25,60 millions d'entrées. L'offre de films d'animation français demeure riche avec neuf films en 2013.
 
La consommation de programmes jeunesse en télévision de rattrapage (TVR) augmentent fortement
En 2013, l'offre de programmes d'animation en télévision de rattrapage sur internet des chaînes nationales gratuites s'établit à 437 heures par mois, contre 338 heures en 2012, soit une augmentation de près de 100 heures par mois (+29,2 %). La part de l'animation dans l'offre de programmes mise à disposition en TVR augmente à 3,1 % (2,6 % en 2012). Les principales offres sont proposées par France 5, Gulli et TF1. La consommation de programmes d'animation en TVR augmente de 80,5 %, à 228,8 millions de vidéos vues (sur tous supports) contre 126,7 millions en 2012. La part de la consommation de l'animation augmente à 7,4 % contre 4,2 % en 2012.
 
326 heures d'animation produites en 2013
En 2013, la production de programmes audiovisuels d'animation augmente de 9,1 % à 326 heures, pour un devis total de 213,0 M€ (+17,2 %). Les apports étrangers augmentent de 23,9 % et représentent 24,4 % du financement des programmes d'animation.
 
 
 
 
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Lauriane Villate
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visuel : affiche du 54e Festival international du film d'animation d'Annecy