Le cinéma politique s'affiche sur les écrans du Forum des Images. A l'occasion du 12e festival « Un état du monde », l'institution parisienne donne la parole à un cinéaste trouble-fête et révélateur des dysfonctionnements de la société israélienne : Nadav Lapid. Le metteur en scène israélien, Ours d'Or pour Synonymes (2019) et Prix du jury à Cannes pour Le Genou d'Ahed (2021), viendra présenter sa filmographie et débattre avec les spectateurs en présence. Toujours enclin à utiliser la caméra comme arme de dénonciation massive, Nadav Lapid s'est fait remarquer dès son premier long métrage, Le Policier (2011) - un film primé à Locarno qui brasse les thèmes de la répression antiterroriste et des soulèvements populaires. Par ailleurs, l'œuvre multiculturelle du réalisateur israélien résonnera tout particulièrement avec le fil rouge de cette édition : le langage.
Afin d'honorer cette thématique, le festival « Un état du monde » s'ouvrira à la littérature en donnant à carte blanche à l'auteur britannique Jonathan Coe (Le Cœur de l'Angleterre). Celui que les organisateurs décrivent comme un « peintre mordant des divisions sociales à l’heure du Brexit » confirmera son affinité pour le septième Art - déclamée dans son dernier livre Billy Wilder et moi - en programmant une sélection de films sur « l’identité anglaise ».
« Le festival Un état du monde prend soin d’orienter le regard vers ces lueurs qui nous sauvent, vers ces dernières lucioles de la civilisation, vers ce soulèvement nécessaire de ce qui en nous perdure de dignité », déclare le directeur des programmes du Forum des Images, Fabien Gaffez. Après plusieurs rencontres avec Kaouther Ben Hania, Mati Diop ou encore Antonin Peretjatko, le festival se clôturera sur la diffusion du biopic de rap Suprêmes, en présence de l'acteur Sandor Funtek et de la réalisatrice Audrey Estrougo.
