Les Secrets de mon père (2022)
Années 1960. Michel et son petit frère Charly vivent une enfance heureuse en Belgique auprès de leurs parents. Juifs, ils jouent au football quand leurs camarades vont au catéchisme. À la maison, leur père, discret et taiseux, s’enferme des heures durant dans son bureau, une pièce devenue interdite à tout membre de la famille. Mais que peuvent bien signifier les numéros gravés sur son bras ? Les deux frères s'interrogent. Ils imaginent leur père pirate ou aventurier, investi d’une mission secrète, mais la réalité s’avère bien plus sombre… Dans ce film, son premier d’animation, la réalisatrice Véra Belmont s’attaque aux traumatismes de l’après-Shoah. Adapté de la bande dessinée de l’auteur Michel Kichka, Les Secrets de mon père aborde le douloureux sujet des camps de concentration à travers l’histoire de deux gamins qui découvrent le passé de leur père, un ancien déporté d’Auschwitz. Un film entre insouciance de l'enfance et tragédie de l’Histoire.
Soutien du CNC : Aide aux techniques d’animation (anciennement CVS), Aide sélective à la distribution (aide au programme), Aide à l'édition vidéo (aide au programme éditorial)
La Traversée (2021)
C’est l’histoire d’un exode, celui de Kyona et de son frère Adriel, contraints de fuir leur village brûlé par des ennemis masqués. Les deux enfants échappent à leurs poursuivants et décident de traverser la mer pour rejoindre un pays où ils pourront connaître la paix et la liberté. Dans ce film, mention du Jury au Festival d'Annecy en 2021, coécrit avec la journaliste Marie Desplechin, Florence Miailhe s’inspire de son histoire familiale – ses arrière-grands-parents ont fui Odessa au début du XXe siècle, et sa mère la France occupée en 1940. Elle croise ce récit intime avec celui plus récent des migrations contemporaines vers l’Europe. Pour conter l’exil, le déracinement, la persécution et la quête d’ailleurs, Florence Miailhe réalise un film à l’animation originale en utilisant la technique de la peinture sur verre. Héroïne vibrante, rêveuse et optimiste, Kyona y raconte notamment son quotidien et celui de son frère en dessins. Une oeuvre qui permet aux plus jeunes d'approcher les destins d'exilés entre onirisme et récit documentaire.
Soutien du CNC : Aide au développement, Avance sur recettes avant réalisation, Aide sélective à la distribution (aide au programme)
Funan (2018)
Évoquer l’histoire des Khmers rouges sans montrer frontalement la violence : c’est le parti pris de Denis Do pour ce film inspiré de l’histoire de sa mère, qui est aussi son premier long métrage. Tout en images animées, Funan raconte le combat de Chou, une jeune cambodgienne pour retrouver son fils de 4 ans, qui lui a été arraché par le régime des Khmers rouges. Pour ce film, Cristal du long métrage au Festival d’Annecy en 2018, le réalisateur a utilisé un mélange de fiction et d’animation. Il compose ainsi une œuvre hybride autour du conflit Khmer (1970-1975). Si le film n’est pas destiné aux tout-petits, il peut néanmoins se regarder à partir d’une douzaine d’années pour appréhender le génocide cambodgien.
Soutien du CNC : Avance sur recettes après réalisation, Aide à la création de musiques de film, Aide au développement de projets de long métrage, Aide aux techniques d’animation (anciennement CVS)
Adama (2014)
Dans un petit village isolé d’Afrique de l’Ouest, deux frères, Adama et Samba, vivent au rythme des saisons et des traditions. Samba a l’âge de devenir adulte. Il va bientôt succéder à son père comme forgeron au cours d’une cérémonie initiatique. Mais Samba rêve d’ailleurs, et notamment du pays des Souffles où les Nassaras lui promettent un avenir glorieux de guerrier. Quand son frère s’enfuit contre la volonté de sa famille, Adama se lance à sa recherche, bien décidé à le ramener à la maison. Cette quête l’amène à découvrir le monde et surtout une réalité crue : celle de la Première Guerre mondiale où des milliers de tirailleurs Sénégalais sont envoyés au combat. Récompensée à Annecy en 2014 (Prix à la diffusion de la Fondation Gan), cette réalisation animée de Julien Lilti et Simon Rouby, aux frontières du cinéma et des arts plastiques, aborde l’histoire de ces hommes à travers les yeux du jeune Adama, un personnage attachant auquel peuvent s’identifier les spectateurs en herbe. Une œuvre pour aborder autrement un pan sombre de la Grande Guerre.
Soutien du CNC : Avance sur recettes avant réalisation, Aide pour les œuvres cinématographiques d'outre-mer, Fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (aide à l'écriture et au développement), Fonds images de la diversité, Aide à la création de musiques de film
Le Chien, le Général et les Oiseaux (2003)
Moscou, 1812. Les troupes napoléoniennes envahissent la ville. Un jeune général russe trouve le moyen de chasser l’armée française en utilisant des oiseaux enflammés. Il provoque l’incendie de la ville ce qui force les Français à battre en retraite. Des décennies plus tard, à Saint-Pétersbourg, une bande de volatiles harcèle l’ancien soldat, devenu désormais un vieil homme. Une rencontre inattendue, celle d’un chien qu’il prénomme Bonaparte, va changer le cours de son existence… Signée Francis Nielsen, cette adaptation animée de la fable pour enfants de Tonino Guerra, illustrée par Sergueï Barkhin, raconte la Campagne de Russie à travers l'histoire rocambolesque d’un vieux général à la retraite. Outre la guerre, le film aborde les thématiques de la vieillesse, des regrets, mais aussi de la liberté une fois délivré des fantômes du passé. Mêlant animation au papier découpé et gouache, incursions poétiques et métaphores, Le Chien, le Général et les Oiseaux revient avec délicatesse sur la guerre et ses traumas au son de la voix off de Philippe Noiret.
Soutien du CNC : Avance sur recettes avant réalisation
