Pour évaluer la part des services audiovisuels au sein du trafic sur internet haut débit et sur les réseaux mobiles, l’IDATE a élaboré un modèle d’estimation du trafic Internet. Ce modèle estime la volumétrie du trafic pour les services audiovisuels suivants : services de vidéo en ligne « traditionnels » (télévision linéaire, télévision de rattrapage, vidéo à la demande, contenus professionnels des services vidéos communautaires, etc) et services de vidéo illégaux (streaming, téléchargement direct, échange de fichiers en mode peer-to-peer).
L’audiovisuel professionnel occupe 89,3 % du trafic sur les réseaux fixes à haut débit
Le modèle élaboré par l’IDATE montre que l’ensemble de l’audiovisuel professionnel (vidéo légale et illégale) capte 89,3% du trafic des réseaux d’accès haut débit et très haut débit fixes en 2010. En ne tenant pas compte des services illégaux, ces contenus professionnels représentent encore 84% du trafic total sur les réseaux fixes. La part très importante des images vidéo dans le trafic total s’explique en grande partie par la consommation de télévision linéaire, qui représente 90% du trafic audiovisuel. Les services audiovisuels à la demande représentent 10% du trafic audiovisuel.
L’audiovisuel professionnel représente 26% du trafic sur les réseaux mobiles haut débit
En ce qui concerne les réseaux mobiles haut débit, l’IDATE estime que l’audiovisuel professionnel représente 26% du trafic total en 2010. En ne tenant pas compte des services illégaux, les services audiovisuels captent 14% du trafic total.
Sur les réseaux fixes comme sur les réseaux mobiles, les services audiovisuels capteront une part croissante du trafic entre 2010 et 2015. Sur les réseaux fixes, la vidéo professionnelle occupe une place très majoritaire en termes de consommation de bande passante et son poids se renforce. Sur les réseaux mobiles, le poids de la vidéo professionnelle est moins important, mais il progresse très rapidement.
Cette étude confirme la valeur structurante de l’audiovisuel dans l’économie de l’Internet fixe et mobile à haut débit, dont la croissance est de plus en plus tirée par la consommation d’images animées.