Conférence internationale sur la territorialité des droits et la diversité culturelle

Conférence internationale sur la territorialité des droits et la diversité culturelle

17 mai 2016
Territorialite_une.jpg


« Supprimer l’exploitation territoriale des droits menacera la qualité de l’offre audiovisuelle européenne »

Les publics européens auraient beaucoup à perdre si l'exploitation territoriale des droits devait être remise en cause. C’est ce que révèle une étude de grande ampleur réalisée par les cabinets de consultants économiques Oliver & Ohlbaum et Oxera. Ses résultats ont été dévoilés le 15 mai dans le cadre du festival de Cannes, lors d’un événement auquel le CNC et ses partenaires des agences européennes de cinéma (EFADs) ont apporté leur soutien.

Intitulée L'impact de l'accès transfrontalier au contenu audiovisuel pour les consommateurs de l'UE, l’étude conclut que la remise en cause de la territorialité des droits pourrait entraîner une baisse importante des investissements dans la production audiovisuelle et cinématographique, pouvant aller jusqu'à représenter une perte de valeur de 9,3 milliards d'euros, ainsi qu’une hausse des prix pour les citoyens européens.

« Nous sommes mobilisés avec tous nos partenaires pour alerter les décideurs européens sur les effets néfastes d’une remise en cause de la territorialité des droits. L’étude d’O&O et Oxera nous permet d’avoir des chiffres précis pour évaluer les risques encourus sur le financement, la distribution des œuvres européennes et la diversité culturelle », déclare Christophe Tardieu, directeur général délégué du CNC.

Principales conclusions de l’étude :

  • baisse de près de 48% du volume de la production audiovisuelle et de 37% de celui de la production cinématographique, touchant particulièrement les créations originales, dont le financement est plus difficile ;
  • tous les types d’œuvres seraient concernés– qu'il s'agisse des productions internationales ou européennes, audiovisuelles ou cinématographiques. La production de séries télévisées saluées par la critique comme Poldark et des films indépendants comme The Lobster, Amour ou Mustang risqueraient de ne plus se faire ;
  • même les œuvres qui pourraient quand même être produites verraient leur budget réduit, ce qui affecterait leur qualité ;
  • sur tous les marchés, le prix facturé aux consommateurs serait supérieur  et l'accès aux œuvres serait plus restreint.

L’étude complète et l’infographique sont disponibles ici :

http://www.oxera.com/Latest-Thinking/Publications/Reports/2016/The-impact-of-cross-border-access-to-audiovisual-c.aspx

http://www.oxera.com/Latest-Thinking/Publications/Reports/2016/The-impact-of-cross-border-access-to-audiovisual-c.aspx

 

Photo : Christophe Tardieu, directeur général délégué du CNC  @CNC Eric Bonté