Bilan de la production cinématographique française en 2012

Bilan de la production cinématographique française en 2012

26 mars 2013
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Une production de films d’initiative française stable à un niveau élevé en 2012
La production de films d’initiative française est stable à 209 films (+0,1 %). Le niveau élevé du nombre de films d’initiative française s’explique par la hausse du nombre de documentaires (+5 films) qui n’a jamais été aussi important depuis le début de la décennie (42 films) et par le nombre historiquement élevé de films d’animation (12 films). Le nombre de films de fiction d’initiative française diminue de 10 films pour atteindre 162 films. Le nombre de coproductions minoritaires progresse de 7,7 % pour atteindre 70 films en 2012 soit un total de 279 films agréés.
 
Des investissements en recul de 3,4 % à 1,34 Md€
En 2012, les investissements dans les films agréés sont en recul de 3,4 % et atteignent 1,34 Md€. Les investissements dans les films d’initiative française reculent de 5,5 % pour atteindre 1,07 Md€. En 2012, la production d’initiative française est marquée par le recul du nombre de films dont le devis est compris entre 4 M€ et 7 M€ (-13 films) et par l’augmentation du nombre de films présentant un devis inférieur à 1 M€ (+11 films). En 2012, les films d’initiative française dont le devis est supérieur à 7 M€ captent 66,7 % des financements (63,7 % en 2011) alors qu’ils représentent 26,3 % des titres (25,1 % en 2011). Les films à plus de 15 M€ captent 33,7 % des financements alors qu’ils ne représentent que 8,6 % des films. Le devis moyen des films d’initiative française recule de 6,5 % en 2012 pour atteindre 5,10 M€ (5,45 M€ en 2011). En 2012, la dispersion des devis est supérieure à celle observée en 2011, mais demeure moins marquée que sur la période 2005-2009. En 2012, le devis médian est en baisse de 13,8 % à 3,22 M€ illustrant l’augmentation du nombre de films à budget plus faible.
 
De très nombreuses coproductions internationales : 129 coproductions
En 2012, le nombre de coproductions internationales s’établit à 129 films, soit le niveau le plus haut depuis plus de 30 ans. Les coproductions internationales comptent neuf titres de plus qu’en 2011 et représentent 46,2 % des films agréés (44,1 % en 2011). Ces films ont été coproduits avec 37 pays différents. Les financements alloués aux coproductions internationales reculent de 1,2 % pour atteindre 716,86 M€.
 
Recul des investissements des chaînes
Les investissements des chaînes de télévision dans les films d’initiative française diminuent globalement de 7,1 % à 339,98 M€. Ceux des chaînes payantes reculent de 1,9 % à 219,44 M€. Les investissements des chaînes en clair dans les films d’initiative française baissent de 15,3 % en 2012 pour atteindre 120,54 M€. Les nouvelles chaînes de la TNT investissent dans 19 films d’initiative française en 2012 pour un montant total de 3,01 M€. Il convient de rappeler que ces évolutions sont à considérer avec prudence, compte tenu d’effets calendaires dans la prise en compte des investissements des chaînes.
 
Une forte concentration des investissements des chaînes privées en clair
Les chaînes privées en clair investissent quasi exclusivement dans des films à devis élevé. Ainsi, 71,0 % des films d’initiative française dans lesquels elles investissent en 2012 ont un devis supérieur à 7 M€ et 87,1 % un devis supérieur à 4 M€. TF1 et M6 n’ont investi dans aucun films à moins de 5 M€ de devis en 2012. En revanche, les chaînes publiques investissent dans des films aux devis variés. En 2012, 4,5 % des films d’initiative française financés par au moins une chaîne publique en clair ont un devis inférieur à 1 M€, 25,8 % un devis compris entre 1 M€ et 4 M€, 24,2 % un devis compris entre 4 M€ et 7 M€ et 45,5 % un devis supérieur à 7 M€.
 
Augmentation des films sans préfinancement de chaînes de télévision
Le nombre de films sans financement de chaîne de télévision augmente fortement en 2012 à 112 films agréés (+14 films), soit le plus haut niveau de la décennie. En 2012, 34,0 % des films d’initiative française se produisent sans chaîne de télévision. Il s’agit dans 91,5 % des cas de films dont le devis est inférieur à 2 M€. 56,3 % de ces films sont des premiers films.
 
Le tournage en vidéo numérique se généralise
En 2012, la production cinématographique française est marquée par l’augmentation du nombre de films tournés en vidéo numérique (182 films, contre 150 en 2011). Ainsi, 87,1 % des films d’initiative française sont tournés en vidéo numérique en 2012, contre 72,5% en 2011.
 
Diminution de la durée de tournage
Le nombre de jours de tournage de films de fiction d’initiative française diminue de 11,8 % en 2012 pour atteindre 6 064 jours, alors que le nombre de films de fiction recule de 6,5 %. Ainsi, la durée moyenne de tournage d’un film de fiction se réduit à 37 jours par film, soit le plus bas niveau de la décennie. La baisse du nombre de jours de tournage en France (-15,2 %) est plus marquée que celle du nombre de jours à l’étranger (-3,0 %).
 
Les coûts de production des films français de fiction augmentent
Le CNC publie également son étude annuelle sur les coûts de production des films. Elle montre que le coût de production moyen des films de fiction atteint 5,63 M€ en 2012. En dix ans, la structure des coûts de production s’est modifiée. La part des dépenses de tournages est restée relativement stable, en revanche, la part des dépenses techniques a diminué (16,0 % en 2003 contre 12,3 % en 2012). La part de dépenses de rémunération (droits artistiques, personnel, interprétation, charges sociales) a augmenté en 10 ans pour atteindre 58,6 % en 2012 contre 55,4 % en 2003 du coût d’un film de fiction. Au sein des dépenses de rémunération ce sont les droits artistiques dont la part a le plus progressé (7,5 % du coût d’un film en 2003, contre 9,5 % en 2012). La part des dépenses d’interprétation des premiers rôles (hors rémunération sous forme de bénéfices non commerciaux), a diminué passant de 7,1 % du coût d’un film en 2003, contre 6,8 % en 2012. La part des rémunérations des rôles secondaires est restée stable.

Le bilan détaillé de la production cinématographique en 2012 est accessible sur le site du CNC
> consulter

Deux autres études sont également disponibles :
> les coûts de la production des films en 2012
> les coûts de distribution des films français en 2011