Gamescom : le jeu vidéo français à la loupe

Gamescom : le jeu vidéo français à la loupe

16 août 2023
Jeu vidéo
Gamescom
Gamescom Koelnmesse / gamescom / Author" in your print and online

Le salon européen du jeu vidéo, organisé du 23 au 27 août 2023 à Cologne, fait la part belle aux entreprises françaises. Développeurs indépendants, poids lourds de l’industrie, studios d’animation, spécialistes de la VR... : la « French touch » s’affiche haut et fort dans l’enceinte du Koelnmesse.


Comme l'an dernier, le jeu vidéo français brille à la Gamescom 2023. Le plus grand marché européen du jeu vidéo, qui se tiendra à Cologne du 23 au 27 août, accueillera de nombreuses entreprises tricolores dont pas moins de 36 présentes sur le pavillon français de Business France, en partenariat avec le CNC et le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV). L’occasion de rencontrer les développeurs, les éditeurs et les fournisseurs de services qui font la richesse du paysage vidéoludique français.

Seront présents des studios indépendants tels que le développeur 2.21, basé dans l'Oise, qui travaille sur un reboot du jeu d'action-aventure futuriste Little Big Adventure (1994) ; le studio nantais NEVERMIND, créateur du jeu 2D en monde ouvert Little Legend, ou encore le développeur parisien Piece of Cake Studios, spécialisé dans les expériences collaboratives, à l'instar du jeu d'infiltration Hacktag (2018). Autre studio indépendant qui fera le déplacement à Cologne : Shiro Games. Un pied dans le développement et l'autre dans l'édition, l’entreprise bordelaise s’est notamment démarquée avec Dune: Spice Wars (2022), jeu de stratégie en temps réel inspiré de la saga de Frank Herbert.

Les visiteurs pourront aussi découvrir des studios plus établis à l'image de DON'T NOD, développeur et éditeur basé à Paris et Montréal (Remember Me, 2013 ; Life is Strange, 2015 ; Vampyr, 2018 et plus récemment Harmony – The Fall of Reverie, 2023). Le studio parisien prépare un nouvel action-RPG intitulé Banishers: Ghosts of New Eden prévu pour novembre 2023. Au programme également, la présence des équipes de Draw Me a Pixel, studio lyonnais dont le point'n'click There Is No Game: Wrong Dimension (2020) a été récompensé du prix du meilleur game design aux Pégases 2021.

 


Le secteur du jeu mobile sera particulièrement représenté avec des développeurs comme Périple Studio, concepteur de Tales Up, meilleur jeu vidéo mobile aux Pégases 2023, des éditeurs (Playdigious) et des plateformes de téléchargement et de diffusion (Gara). Studios d’animation, spécialistes des nouvelles technologies, sociétés de l'intelligence artificielle feront également le déplacement comme l’entreprise parisienne X&Immersion qui développe des outils clés en main à partir de l’IA pour les industries culturelles et créatives ou encore Umanimation, société de production XR située à Bordeaux, qui a récemment travaillé sur le jeu vidéo Dordogne.

Un écosystème attractif

La Gamescom présente une opportunité en or pour démontrer le savoir-faire de l'industrie française. La France compte un tissu d’entreprises extrêmement dynamique, représenté à la Gamescom, entre autres, par le Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) et les huit associations régionales du secteur à l’exemple de Game Only, qui rassemble l'industrie vidéoludique d’Auvergne-Rhône-Alpes. En 2022, le jeu vidéo français a généré un chiffre d’affaires de 5,5 milliards d'euros, ce qui fait de l’année 2022 la troisième meilleure année pour le secteur.

L'attractivité française provient en partie de l'excellence des formations tricolores en animation et en jeu vidéo (Rubika, Emile Cohl, Les Gobelins, le CNAM, MAJIC…), ainsi que de la capacité des studios à toucher un public international, à l’image d'Arkane (Dishonored 1 et 2, Deathloop) qui a ouvert un studio aux États-Unis en 2006.

Parmi les rendez-vous professionnels à noter : l’Europa Game Night, le 22 août, un concours de pitch européen organisé par Business France, SpielFabrique et NRW ; le 23 août, le petit-déjeuner du SNJV qui présentera les nouveautés ainsi que les initiatives à venir de l'industrie française ; et enfin le 24 août, le petit-déjeuner organisé par le CNC, destiné aux studios et développeurs, autour de l’adaptation de la propriété intellectuelle vidéoludique en projets d'animation. L’occasion de mettre en avant le talent français dans ce domaine, en présence de professionnels français du secteur.

Le soutien du CNC au jeu vidéo 

Le CNC aide le secteur du jeu vidéo à travers deux dispositifs principaux. D’abord, le Fonds d'aide au jeu vidéo (FAJV) qui soutient la création à toutes les étapes du cycle de vie des œuvres, de l'écriture à la production. Cette aide sélective, dotée de cinq millions d'euros par an, a permis de soutenir 85 projets en 2021. Ensuite, le Crédit d'Impôt Jeu Vidéo (CIJV), un dispositif d’incitation fiscale, qui permet aux entreprises de bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 30 % des dépenses éligibles engagées pour la création de jeux vidéo. En 2021, 38 projets en ont bénéficié.