Héros bien connu du jeune public, Ariol est apparu pour la première fois dans les pages du magazine pour enfants J’aime lire en 2000. Imaginée par le scénariste Emmanuel Guibert et le dessinateur Marc Boutavant, la BD met en lumière des tranches de vie quotidienne de ce petit âne bleu plein d’imagination âgé de 9 ans. Publiées en livres puis adaptées en série d’animation, les aventures d’Ariol prennent aujourd’hui la direction du grand écran. Court métrage inédit, Ariol prend l’avion est né de « la volonté d’Emmanuel Guibert de faire un format un peu plus long, confie Amandine Fredon, sa réalisatrice qui a collaboré avec les deux papas d’Ariol pour cette production. Emmanuel avait une idée assez précise du scénario et de l’histoire. Pour la réalisation, je me suis calée sur ses intentions ».
La musique au cœur de l’histoire
Alors qu’on suit Ariol à l’école, au marché, chez lui ou encore dans le train au cours des deux saisons de la série, le héros jeunesse plonge cette fois-ci dans l’univers de l’aéroport. Riche en découvertes pour le jeune âne, cette aventure est également rythmée par de nombreux numéros musicaux rendant notamment hommage à deux personnalités de la chanson française. « Il y a des références à Serge Gainsbourg et Jane Birkin au niveau des chansons. Il y a un double sens : un pour les enfants et un autre pour les adultes qui fonctionne mieux sur un format plus long qu’un épisode de série », souligne Amandine Fredon.
Ces numéros musicaux font écho aux petits clips « karaoké » sortis pour accompagner la diffusion de la saison 2 de la série. « Emmanuel Guibert s’est vraiment fait plaisir en écrivant les paroles des chansons pleines d’humour et en faisant les clips pour les enfants. Il a même fait des mini-concerts avec des musiciens pour chanter les titres présents dans les épisodes. Il a voulu développer ce côté-là », poursuit la réalisatrice en soulignant que la musique, qui illustrait l’image, avait désormais pris une place plus importante.
Les chorégraphies, une pause divertissante
Egayant le récit, les chorégraphies imaginées pour Ariol prend l’avion ont été pensées pour amuser le public. Ces pauses sont d’ailleurs nécessaires pour capter l’attention d’enfants sur un format plus long que celui de 4 minutes des épisodes de la série. « L’écriture est pensée pour maintenir leur attention. Ce procédé de chansons ponctue l’épisode évoquant ce qu’est prendre l’avion du point de vue d’un enfant. Les 5 petites chorégraphies, telle que la chanson des passagers dans l’avion, amènent une notion imaginaire. C’est bien de développer et mélanger le réel et l’imaginaire pour avoir ce côté ‘surprise’. Avec ces petits moments, on s’amuse et le spectateur aussi », détaille-t-elle.
« Il faut s’adapter à la longueur du format, poursuit celle qui a réalisé une grande partie des épisodes de la saison 2 d’Ariol. Le public ne doit pas s’ennuyer, même s’il y a un temps calme. Il ne doit pas y avoir de temps mort : il faut donc trouver des astuces au niveau du dialogue et de la mise en scène. Les personnages sont également atypiques pour créer une curiosité pour le spectateur ». Malgré les contraintes de passer d’un format très court à une durée plus longue, Amandine Fredon a pris beaucoup de plaisir sur ce projet qui lui a permis de « prendre le temps et de se renouveler un peu », en dehors du « format identique » utilisé pour les histoires développées dans la série. « Pour le cadrage et les plans, on peut se permettre [avec le court métrage] quelque chose de plus personnel. Les épisodes de la série ont un code précis, ils doivent se ressembler. Ici, on peut se faire encore plus plaisir avec la création. On a le temps de rajouter par exemple des plans pour l’ambiance, comme la partie dans le hall de l’aéroport avec les voix d’annonce en plusieurs langues, le passage de personnages de différentes cultures…», conclut-elle.
Un programme de 5 courts métrages
Sorti mercredi 10 avril, Ariol prend l’avion (et autres têtes en l’air) est un programme rassemblant 5 courts métrages sur le thème de « la place rêvée des avions dans l'imaginaire des enfants ». Ce film fait ainsi découvrir Ma maman est un avion de Yulia Aronova, Il était une fois une maison de Svetlana Andrianova et Le Garçon volant d’Eugenia Zhirkova produits par Pchela Studio ainsi qu’Ariol prend l’avion et Ariol : air pop ! d’Amandine Fredon, des productions Folimage.