Présidé par l’acteur, réalisateur et scénariste Xavier Legrand (Jusqu’à la garde), le jury 2020 a décerné le Grand Prix du festival international du film de Saint-Jean-de-Luz à La Terre des hommes (France) de Naël Marandin. Porté par Diane Rouxel, Finnegan Oldfield, Jalil Lespert, Olivier Gourmet ou encore Bruno Raffaelli, ce drame intimiste qui doit sortir en salles le 3 février 2021 s’intéresse au milieu paysan. Il suit ainsi Constance, une jeune fille qui veut reprendre l’exploitation familiale avec son fiancé. Mais elle va se frotter à la réalité du pouvoir des grands exploitants en tentant de négocier avec l’un d’entre eux pour sauver la ferme de la faillite. Deuxième long métrage du réalisateur après La Marcheuse sorti en 2016, La Terre des hommes est également sélectionné à la Semaine de la critique cannoise.
Le jury, qui rassemblait aussi le musicien, compositeur et producteur ROB (Robin Coudert), l’acteur et chanteur Loup-Denis Elion, l’actrice Marie Gillain ainsi que l’actrice et réalisatrice Clémence Poésy, a remis le Prix de la mise en scène au long métrage Les Séminaristes (Slovaquie, Irlande, Tchéquie, Roumanie) d’Ivan Ostrochovský qui se déroule dans la Tchécoslovaquie du début des années 1980. Il raconte l’histoire de deux séminaristes écartelés entre leur foi qui pourrait leur coûter la vie - l’Eglise étant muselée par le régime communiste en place - et la soumission à la police secrète. Salué pour son atmosphère anxiogène, sa mise en scène au cordeau, et son esthétique soignée, ce film a également reçu le Prix de la musique originale. Présenté en avant-première à la Berlinale 2020, Les Séminaristes devrait sortir en France au 10 février 2021.
Autres gagnants de la soirée, Camille sans contact de Paul Nouhet et L’Ecole du bout du monde de Pawo Choyning Dorji qui ont tous deux été primés. Deuxième court métrage de Paul Nouhet qui est diplômé de la Fémis, Camille sans contact, sélectionné au Festival de Cannes 2020, a reçu le Prix du jury jeune court métrage ainsi que le Prix du public court métrage. L’Ecole du bout du monde, qui évoque le quotidien d’un jeune instituteur du Bhoutan parti enseigner dans une région reculée de son pays où les conditions de vie sont rudes, s’est vu remettre de son côté le Prix du public. Sherab Dorji a également reçu le Prix d’interprétation masculine pour ce premier long métrage du réalisateur Pawo Choyning Dorji.
