Voyage sur les traces de Tintin : « Objectif Lune » (1953)

Voyage sur les traces de Tintin : « Objectif Lune » (1953)

20 juillet 2023
Cinéma
« Astres et désastres » (1945)
« Astres et désastres » (1945), d’Arcady Brachlianoff Chronos Films

Le professeur Tournesol invite Tintin et le capitaine Haddock à le rejoindre en Syldavie, où il a été engagé pour construire une fusée capable d’aller sur la Lune.


Voyage sur les traces de Tintin

Voyage sur les traces de Tintin

Il y a 40 ans, le monde de la BD perdait l’un de ses illustres ambassadeurs : le dessinateur Hergé. Le CNC a puisé dans ses collections pour ébaucher un portrait du monde – et celui d’une époque – traversés par le reporter du Petit Vingtième. De quoi éclairer d’un nouveau jour les aventures du globetrotteur et de ses compagnons de route.

Innovations technologiques qui permettent de parcourir la planète – et même de la quitter pour l’espace –, explorateurs et aventurières, préjugés et événements de l’Histoire évoqués dans les albums d’Hergé sont mis en perspective grâce à des films d’actualités, des documentaires, des reportages ou encore des courts métrages de fiction. Une manière de recontextualiser une époque tout en revisitant les péripéties et découvertes du jeune Tintin.

Aventuriers de l'espace

Renforcé par les observations des montagnes à la surface grâce à la lunette astronomique en 1610, aller sur la Lune est l’un des rêves de l’humanité. Grâce à la lunette astronomique, Gassendi établit la première carte de la Lune en 1636. La littérature ne tarde pas à s’emparer du sujet dans des œuvres comme L'Homme dans la Lune (1638) de Francis Godwin ou Histoire comique des états et empires de la Lune (1657) de Savinien de Cyrano de Bergerac. Le cinéma n’est lui aussi pas en reste. La douce folie du dessin animé d’Arcady Brachlianoff est une très belle illustration cinématographique de cette tradition littéraire.

Mais pour aller sur la Lune, il faut un engin spatial. Tryphon Tournesol conçoit une fusée qui ressemble beaucoup à la fusée Ariane dont un documentaire raconte ici la construction.

« Astres et désastres » (1945), d’Arcady Brachlianoff, Chronos Films

L'observatoire du pôle Nord recherche deux reporters pour un voyage interplanétaire. Poussés par la curiosité, Kapok l'Esquimau et son ours Oscar escaladent le télescope et sont repérés par le professeur Pym. Les deux amis se retrouvent à l'intérieur de la fusée, mais Oscar en déclenche maladroitement la mise à feu. Le bolide file dans l'espace. À la suite d’une infraction, la planète Saturne arrête d'un coup de sifflet la course folle de la fusée. Mais les voyageurs ne l'entendent pas ainsi et forcent le passage. Saturne se lance alors à leur poursuite. Les aventuriers de l'espace s'attirent enfin les foudres de Jupiter qui détruit la fusée. Les rescapés peuvent revenir sur Terre dans d'immenses gouttes d'eau qui, en approchant du pôle Nord, se transforment peu à peu en neige.

 

« Ariane » (1981), de Bernard Paris

Avec une hauteur de 47 mètres et une masse de 210 tonnes au décollage, la fusée Ariane de type 1 est capable de placer en orbite de transfert géostationnaire des satellites de télécommunication et d'observation. Sur six ans, des industriels de onze pays européens ont construit dans leurs usines respectives, cette fusée à trois étages, assemblée en Guyane où la compagnie Arianespace a effectué le lancement. Après décollage, la procédure de séparation des étages est effectuée avant la mise en orbite des satellites. Un autre lancement est programmé pour 1983