Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (développement) - résultats de la commission du 13 mai 2020

Résultats des commissions

13 mai 2020


A l’ombre du périphérique de Valentin Aynod
Producteur : La bête
Aide accordée : 10 000 €
Et si nous partions pour un voyage autour du périphérique de Paris ? Nous découvririons que la route ne manque pas de mystère, qu’elle recèle largement sa part de rêve et sa part de cauchemar. Le périphérique est à la croisée de tous les chemins. Autour de son axe gravitent de multiples réalités distinctes, comme des satellites formant une constellation. Nul besoin d’aller se perdre aux confins du monde, quand l’ailleurs est à portée de main. Aux portes de Paris. Comme on va d’île en île, nous irons de la porte Maillot à la porte d’Aubervilliers, de la porte de la Chapelle à la porte d’Auteuil. Ni navires, ni tempêtes. Des bagnoles, des klaxons et des gyrophares : telle sera notre Odyssée. En guise de mer, le périphérique, route circulaire où grondent mille moteurs.

Chronique d’une décennie de Macha Ovtchinnikova
Producteur : Les docs du Nord
Aide accordée : 14 000  €
Natalia avait 21 ans en 1991 lors du putsch de Moscou. Orpheline, jeune mère célibataire, elle était étudiante à la fac d’histoire à Volgograd, à 1000 km de Moscou. Statufiée dans son passé de ville héros de la Seconde guerre mondiale, Volgograd, l’ancienne Stalingrad, est alors tiraillée par des bouleversements économiques, culturels et idéologiques qui marquent la Russie des années 90.
Natalia est ma mère, nous vivons en France depuis 16 ans, et avec elle je retourne à Volgograd pour explorer nos souvenirs et raconter l’histoire de cet ébranlement, la douleur de la décennie qui l’a suivi, à travers les traces du passé encore profondément ancrées dans le présent.
En circulant dans les rues de sa ville natale, Natalia retrouve ses amies, les membres de sa famille, ses anciens camarades de classe ; ensemble ils évoquent leurs réalités de cette décennie bouleversée : la faim, le froid, la misère, la violence, l’humiliation, la privation.
Je la suis, je recueille ces souvenirs intimes et poignants, je les confronte aux archives officielles ou amateurs qui déploient l’histoire nationale en creux, mais aussi à mon propre regard sur cette époque.

Ciompi d’Agnès Perrais
Producteur : L’image d’après
Aide accordée : 14 000  €
À la fin du Moyen-Âge à Florence en Italie, une révolte des plus pauvres travailleurs, les Ciompi, bouleverse la ville et parvient à renverser le gouvernement. Aujourd’hui à Paris, je dialogue avec un historien militant qui a fait le récit de cet épisode oublié. Ensemble nous évoquons les fantômes de cette histoire pour les faire surgir dans les images du présent, et questionnons les continuités des luttes qui entremêlent mémoire et engagement.

 

La saison des sas de Bangaly Fofana
Producteur : Drôle de trame
Aide accordée : 12 000  €
Si dehors ou à la maison ce n’est pas jouable, on va où ?
Quand il se met à cailler ou faire moche, les mecs et les meufs de la cité du Marché se retrouvent entre amis dans leurs halls d’immeubles.
Ce sas entre le domicile et la rue devient le carrefour de toutes les scènes de la vie du quartier : conflits, business illicites, vannes cinglantes, et aussi improvisations musicales et amourettes secrètes rythment le quotidien de la cité, en attendant l’été prochain…
La Saison des sas fait le point sur cet endroit où tout se passe, où tout passe, le temps et les gens.

Land of sar de Petra Seliskar & Tancrède Rivière
Producteur : Cinéphage productions
Aide accordée : 15 000  €
Zani a douze ans cette année. Chaque été, il part pour six mois avec son grand-frère Zarif, ses chiens, et son troupeau de moutons dans les pâturages des montagnes de Sar. Les enfants vivent livrés à eux-mêmes, dans une nature à la fois idyllique et hostile, avec la responsabilité d’un grand troupeau, et la pression constante d’une possible attaque de loups. Chaque année, leur père les prépare à ce périple. A regret, car il connaît les dangers de la montagne et il souhaite une autre vie pour ses enfants. Pourtant, Zani semble heureux d’échapper à l’école pour vivre dans les montagnes. Pour son grand frère adolescent, c’est moins évident…
Quand Zani et Zarif dorment à la belle étoile sous la surveillance de leurs chiens géants, à quoi rêvent-ils ?

Les enfants sans terre de René Ballesteros
Producteur : Les films d’ici
Aide accordée : 14 000  €
Dans le Nord de la France, au milieu des années 70, de dizaines d’enfants originaires de l’ethnie Mapuche, au Sud du Chili, furent adoptes. Beaucoup d’entre eux, devenus adultes, vivent aujourd’hui dans la rue ou dans des conditions très difficiles. Ce documentaire se propose, en restant très proche de leurs histoires personnelles, d’explorer comment ils sont arrivés dans le Nord de la France, depuis le sud du Chili, et les accidents du parcours qui les ont amenés a vivre dans la rue.

Les veilleurs du Louvre de Philippe Laine & Stéphanie Magnant
Producteur : La huit production
Aide accordée : 10 000  €
Au musée du Louvre, des hommes et des femmes surveillent nuit et jour les œuvres d’art.
Leur travail consiste à regarder, protéger : les gens, les œuvres, le bâtiment. Ils ne sont pas spécialistes de l’histoire de l’art, ils sont des regardants, des observateurs. Les témoins directs d’un monde singulier. Confrontés à l’invisibilité, l’ennui, le désœuvrement, ils sont aussi au plus près des œuvres et connaissent le musée comme personne.

Luciole dans le noir du temps de Djamel Kerkar
Producteur : Centrale électrique
Aide accordée : 13 000  €
Je traite de la survivance de la mémoire et des utopies, des fantômes de l’histoire qui ressurgissent constamment. Je leurs offre un espace pour se déployer et un corps d’incarnation, celui d’un homme, son environnement, son activité intellectuelle et sa trajectoire. Venant et ayant vécu dans un pays et une culture ou la transmission est dans un forme de débrouillardise, et où le garant mémoriel historique a été égaré ; comme un être qui a perdu son ombre. Ce désir de film émane comme une survie liée à une angoisse collective, à laquelle j’ai envie, personnellement, de me confronter. De dessiner au moins, les contours de l’ombre. Une forme de transmission donc. Luciole dans le noir du temps est un essai filmique documentaire qui puise sa substance dans les trajectoires de vie de Mohammed Harbi et qui renvoient intrinsèquement à l’histoire d’un pays complexe : L’Algérie, et les utopies chimériques des post-indépendances.

Malembe d’Arnaud Marten
Producteur : Special touch studios
Aide accordée : 9 000  €
Via un récit choral dont Yannick et Déborah sont les personnages principaux, Malembe raconte comment, grâce à une association de capoeira au sein de laquelle ils se fédèrent, des jeunes congolais tentent de s’entraider et de pallier les carences sociétales et gouvernementales. Le film se fait le témoin de l'énergie et de l'espoir d'une jeunesse dans le cauchemar quotidien de la vie à Kinshasa. Un quotidien qui, par ses conditions, les pousse à baisser les bras et les dissuade d'entreprendre. Mais ce que Malembe montre surtout, ce sont des adolescents qui, sous l’impulsion de Yannick, modèle charismatique, prennent conscience qu’ils peuvent être l'avenir du continent africain et cherchent à trouver leur place. Déborah, elle, l’a bien compris, et va tout faire pour.

Paradis d’Alexander Abaturov
Producteur : Petit à petit production
Aide accordée : 16 000 €
Sibérie. Aliona, une fille de 11 ans vit avec sa famille près de la taïga – la forêt boréale, la plus vaste au monde. Cet été-là, une canicule anormale s’abat sur la région nordique. La fumée propage avec elle des nouvelles inquiétantes dans le village : la taïga est en feu. Les flammes approchent.

Pierre et nous autre de Coco Tassel
Producteur : Petit à petit production
Aide accordée : 12 000 €
Sylvain pratique l’agriculture intensive sur ses 160 hectares. J’étais petite, Sylvain m’apprenait à sortir d’un champ de maïs « Fonce toujours droit devant ! ». Aujourd’hui, du haut de ses 12 ans, son fils Pierre conduit le tracteur, Sylvain lui s’agrandit, avec 60 % de terres supplémentaires. A l’heure où l’environnement est au centre des interrogations, comment Sylvain va s’y prendre ? Changera-t-il de sillon ou foncera-t-il, avec Pierre, droit devant ?

Wilfried animation de Léo Lagrafeuille
Producteur : Enfant sauvage productions
Aide accordée : 7 000  €
Depuis la maison HLM où il demeure avec sa famille, fils d’ouvrier, Wilfrid initie sa vie d’adulte. Emanation d’un monde détruit et invisible, il tente toujours d’attester autrement sa présence au monde et de ne plus compter pour rien. En plus des petits boulots – rusé et habile – il se propulse sous les feux de la rampe et y anime de grands lotos populaires. En filigrane de son portrait, surgit toute une population délaissée et meurtrie.

07 mai 2024

Forum DEENTAL à Abidjan

Du 23 au 25 avril, le CNC a organisé en Côte d’Ivoire un rendez-vous exceptionnel dans le cadre du programme DEENTAL-ACP. En rassemblant les acteurs clefs des dispositifs de soutien à la création ciném

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