Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (développement) - résultats de la commission du 28 mars 2012

Résultats des commissions

28 mars 2012


Le pas d’Isidoro de Pierre Primetens
Producteur : Acis Productions
Aide Accordée : 14 000 €
Depuis quelques années, Armação de Pera, côte sud du Portugal, est envahie par le tourisme de masse. Les tours bétonnées ont remplacé la nature environnante et encerclent le petit village dont l’activité ancestrale de pêche a pratiquement disparu. Isidoro, pêcheur comme son père, semble à peine tiraillé entre l’amour d’une profession moribonde et le désir de profiter de la manne offerte par le tourisme. Ses deux fils, au seuil de l’âge adulte, entretiennent une relation fusionnelle avec leur père et s’apprêtent difficilement à rompre avec le milieu où ils ont grandi. Jour après jour, Isidoro poursuit son activité, immuable, quand tout se met à changer autour de lui...

Killing Time de Lydie Wisshaupt-Claudel
Producteur : Cellulo Prod
Aide Accordée : 20 000 €
A travers une déambulation dans la ville de Twentynine Palms (Californie), voisine de la base militaire du même nom, le film accompagne de jeunes Marines, tout juste rentrés d’Afghanistan ou d’Irak, dans leurs rencontres et leurs relations avec les habitants.
Face à l’imperturbable normalité du monde civil, ils tentent de combler le vide intérieur laissé par le front ; La ville se révèle alors une antichambre de l’Amérique, où se confrontent et se déconstruisent les images mythologiques du soldat et de son pays.

Les réfugiés de la nuit polaire de Charles Emptaz et Jonathan Châtel
Producteur : Les films de l’air
Aide Accordée : 18 000 €
Les réfugiés de la nuit polaire raconte l’histoire de Ahmed et de Doris, un jeune afghan, une mère nigériane et plus largement d’un centre de demandeurs d’asile isolé dans une petite île du cercle arctique, dans l’archipel de Lofoten. Ils ont fui la guerre, la famine, le fanatisme. Ils apprennent désormais le norvégien, travaillent à l’usine de poisson et attendent que l’Etat norvégien leur accorde le statut de réfugié politique.
Leur résidence mêle l’espoir à l’expérience de la claustration et du racisme, et n’est souvent qu’un « passage » de plus. Peu resteront en Norvège. Quel avenir réserve-t-on aux réfugiés ?

Le Monde de Nell de Jean-Loïc Portron
Producteur : Les films d’ici
Aide Accordée : 15 000 €
En évoquant le destin de Nell Harrison, une jeune prostituée qui épousa l’écrivain George Gissing, Le monde de Nell rappelle la grande peur qui saisit Londres à la fin du XIXe siècle : la peur des pauvres, de leur colère et de ses conséquences.

L’Harmonie de Blaise Harisson
Producteur : Les films du poisson
Aide Accordée : 15 000 €
Melting-pot régional, l’Ensemble Harmonique de Bellegarde-sur-Valserine réunit des musiciens amateurs de tous styles. Entre chronique mélancolique et teen-movie onirique, « L’Harmonie » nous immerge dans cette micro-société sur fond de musique concrète, d’arrangements pour orchestre et de post-rock.

Hôtel Machine de Emmanuel Licha
Producteur : Les films du présent
Aide Accordée : 20 000 €
A chaque conflit correspond un hôtel où logent et travaillent les journalistes couvrant l’événement. A travers des images de l’intérieur de cinq de ces hôtels, d’interviews du personnel et d’images d’archives de reportages, ce film explore la fonction et les rôles de ces lieux où une certaine « vérité » de la guerre est fabriquée et où se croisent les différents protagonistes des conflits : journalistes, politiciens, négociateurs, militaires… L’hôtel fait partie du paysage de la guerre, même s’il reste le plus souvent hors-cadre dans les images et les récits des médias.

Tokyo Blue de Sylvain Garassus
Producteur : Les films du tambour de soie
Aide Accordée : 18 000 €
Quelque part au nord de Tokyo, dans un petit coin de nature préservée au bord de la rivière Arakawa. Depuis des années, près de 50 SDF vivent là, dans les petites maisons de toile bleue qu’ils se sont construits parmi la végétation luxuriante. Entre eux, ils appellent ce lieu Kasenjiki, « l’endroit au bord de la rivière ». Au fil du temps, tous ont trouvé des moyens de gagner un peu d’argent, et se sont adaptés à cette existence particulière, loin des yeux des japonais « normaux ». Mais cette vie touche à sa fin : ils vont bientôt être expulsés de cet endroit, destiné à devenir un parc. Le début des travaux marquera la fin de cette fragile communauté, de ce petit village unique.

Notre Second Empire de Jérôme Prieur
Producteur : Gloria Films
Aide Accordée : 12 000 €
Le règne de Napoléon III, qui a duré près de vingt ans, est pourtant une période oubliée ou méprisée de l’histoire. Mais c’est un moment crucial : le laboratoire de la France moderne, pour le meilleur et pour le pire. Le Second Empire un continent enfoui sur lequel nous vivons encore et qu’il est temps de découvrir.

Pastorales électriques de Yvan Boccara
Producteur : Lardux Films
Aide Accordée : 18 000 €
Pastorales électriques montre la modernisation des montagnes marocaines, l’exode rural des villages d’altitude et leur électrification en parallèle. Dans ces zones isolées où les habitants vivent à la bougie depuis des siècles, le film questionne l’interaction entre l’arrivée de cette ligne électrique et les habitants.

L’incertitude des confins de Julien Sallé et Anne Brunsvic
Producteur : Méroé films
Aide Accordée : 16 000 €
Dans le désert arctique du Svalbard, la nature aride et glacée apparaît comme aux premiers jours du monde…
Sur cette terre primale, où l’homme s’est installé tant bien que mal et a lutté pour sa survie, l’empire soviétique a édifié des mines de charbon, Barentsburg et Pyramiden, des villes utopiques aujourd’hui en partie abandonnées ou en voie de désertification.
Le rêve d’une civilisation triomphante fondée sur le progrès, l’industrialisation massive et l’exploitation de la nature sont en train de disparaître. Isolés aux confins du monde, les derniers habitants de Barenstburg en sont les ultimes survivants, comme les vestiges d’une ère de la civilisation du progrès.

La mécanique des flux de Nathalie Loubeyre
Producteur : Pays des miroirs production
Aide Accordée : 14 000 €
Après « No comment », regard singulier sur les réfugiés de Calais, la réalisatrice s’intéresse aux corps illégaux dans l’espace européen, face aux tentatives politiques pour limiter leur afflux. Et aux résonnances entre corps, territoire et mémoire.