2ème Résidence Annecy Festival : trois projets soutenus pour encourager la créativité en animation

2ème Résidence Annecy Festival : trois projets soutenus pour encourager la créativité en animation

07 décembre 2021
Cinéma
Tags :
Annecy résidence 2021
Les trois projets soutenus (de gauche à droite) : "Deep Fake", "Dino Doom on Desert Planet" et "Hanta".
Pour sa deuxième édition, la résidence Annecy Festival, dédiée aux longs métrages d’animation, accueillera, en avril 2022, trois nouveaux porteurs de projets singuliers qui développeront leurs univers graphiques avec un accompagnement personnalisé et dans un cadre de travail idéal aux Papeteries – Image Factory.

« Explorer, tester, observer, écouter, partager… dans l’unique but de pousser sa créativité, tels seront les enjeux de cette 2e édition de la Résidence Annecy Festival », annonceGéraldine Baché, responsable Éducation à l'image et des projets Mifa. Des paroles que le comité de sélection réunissant, entre autres, Jérémy Clapin (réalisateur de J'ai perdu mon corps) et Éléa Gobbé-Mévellec (réalisatrice de Les Hirondelles de Kaboul), ont honoré en faisant le choix de l’éclectisme et de l’originalité à tous les niveaux. Sur les trente projets soumis durant l’été, trois propositions radicalement différentes ont ainsi été retenues, pour trois mois de création intensive.
Côté français, Deep Fake d'Ismaël Joffroy Chandoutis, explorera la question d’actualité des mondes virtuels et de la frontière de plus en plus floue entre réel et irréel. La résidence sera l’occasion pour Ismaël de commencer à définir les paramètres esthétiques de l’univers virtuel du film : un environnement 3D online où les personnages du film interagissent sous forme d’avatars. Pour ces essais, il aura recours à des outils de scan 3D, des moteurs de jeux vidéo temps réel, du texturing vidéo (CEF3D) et des algorithmes Gan.

Projet en binôme qui s’annonce tout aussi aventureux, le hongrois Dino Doom on Desert Planet de Zsuzsanna Kreif et Balázs Turai consiste en un film de science-fiction contant l’histoire d'amour impossible entre un esclave humanoïde, Azaz, et une jeune fille météore, NIKU-278. Zsuzsanna et Balázs profiteront de la résidence pour commencer leur storyboard et développer le style visuel du film. Ce dernier se déclinera dans trois décors différents (l’espace, la planète Urth et le monde des rêves), autour desquels des expériences de couleurs, des contours et des textures seront menées, afin d’en établir les identités visuelles respectives. 
Enfin, le jury a sélectionné un troisième projet dépassant les frontières de l’Europe, avec le mexicain Hanta d'Emilio Ramos, dont le synopsis, mystérieux, promet un récit engagé et politique : « l'histoire de ceux qui recherchent la liberté. C'est aussi l'histoire de ceux qu’on réduit au silence, qu’on emprisonne, qui se font tuer ». Les objectifs de travail pour ce film sont multiples, du développement éditorial au développement visuel. Les missions principales de Ramos, pour la fin de la résidence, étant de mettre au point une première version du film sous forme d'animatique et de créer des « mood boards » afin d’établir la conception visuelle globale du projet ainsi que l’identité graphique des personnages, du décor ainsi que des accessoires.