Bilan de la production cinématographique pendant la crise sanitaire

Bilan de la production cinématographique pendant la crise sanitaire

28 mars 2022
Cinéma
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Comme chaque année, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) publie ce jour le bilan annuel de la production cinéma.

Le bilan de l’année 2021 est marqué par les répercussions de la crise sanitaire sur la production cinématographique. Après une année 2020 particulièrement difficile pour le secteur, 2021 connait un effet de « rattrapage » qui permet de retrouver des niveaux d’avant crise sanitaire.


Comme chaque année, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) publie ce jour le bilan annuel de la production cinéma.

Le bilan de l’année 2021 est marqué par les répercussions de la crise sanitaire sur la production cinématographique. Après une année 2020 particulièrement difficile pour le secteur, 2021 connait un effet de « rattrapage » qui permet de retrouver des niveaux d’avant crise sanitaire.

Une reprise de la production cinématographique française en 2021

Après une année 2020 en très net recul par rapport à 2019, avec 237 films agréés, l’année 2021 compte 340 films agréés.

Cette forte augmentation s’explique par un rattrapage important des projets non tournés. Si l’on observe la moyenne des films agréés en 2020 et 2021, on dénombre 289 films par an, soit un niveau inférieur à celui observé sur les 3 années avant la crise sanitaire (300 films chaque année).

Un très haut niveau d’investissements en 2021

1,1 Md€ ont été investis dans la production cinématographique d’initiative française l’an passé, soit le deuxième plus haut niveau de la décennie après 2016 (1,2 Md€). Plus de la moitié des films présente un devis inférieur à 4 M€ avec une part des films à moins de 1 M€ qui atteint son plus bas niveau de la décennie après 2017 (25,3 % en 2021). A l’inverse, la part des films de 1 M€ à 4 M€ et celle des films de 4 M€ à 7 M€ atteignent un de leurs plus haut niveaux, respectivement 38,1 % et 22,3 %.

L’année dernière, quatre films ont un devis supérieur à 30 M€ : Astérix et Obélix et l’empire du milieu, les Trois Mousquetaires – Milady, les Trois Mousquetaires – D’Artagnan, Notre Dame brûle.

Le devis moyen par film d’initiative française s’élève à 4,2 M€ en 2021, et à 3,7 M€ hors ces 4 titres précités.

Une structure de financement relativement stable

La crise sanitaire n’a pas bouleversé les grands équilibres de financement des films. Les chaînes ont rattrapé les sommes non investies en 2020 et restent des partenaires majeurs dans le financement en assumant 30,1 % des devis des films d’initiative française, deuxièmes financeurs derrière les producteurs (37,1 %).

La part des soutiens publics atteint son plus haut niveau en 2021 (10,0 %) et reflète la politique des pouvoirs publics d’accompagner l’industrie. La part des apports étrangers atteint son plus bas niveau en 2021 (4,6 %), malgré un nombre de films en coproduction en hausse.

Une reprise en nombre de jours de tournage

En 2020, en raison de l’arrêt des tournages pendant une période de 3 mois, 4 200 jours de tournage étaient comptabilisés pour les films de fiction d’initiative française, alors que le niveau est supérieur à 6 000 habituellement.

La reprise des tournages a bien eu lieu en 2021 avec 6 946 jours de tournage.

En moyenne sur 2020 et 2021, 5 600 jours par an sont comptabilisés, soit un niveau qui reste inférieur à celui des 3 années avant la crise sanitaire.