Chéries-Chéris nous en fait voir de toutes les couleurs du 20 au 30 novembre 2021

Chéries-Chéris nous en fait voir de toutes les couleurs du 20 au 30 novembre 2021

22 novembre 2021
Cinéma
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Festival Chéries-Chéris 2021
Festival Chéries-Chéris 2021
Le festival « du film LGBTQI & +++ » de Paris se déroulera, comme à son habitude, dans les salles MK2 (Bibliothèque, Beaubourg, Quai de Seine) et offrira une sélection pléthorique (64 longs-métrages et 66 courts-métrages) et diversifiée dans les trois champs qu’elle couvre (fictions, documentaires, courts métrages).

Côté fiction, cette édition sera ainsi l’occasion de découvrir des longs métrages français, tel le nouveau film de Bertrand Mandico, After Blue, Paradis sale, de la science-fiction queer à mille lieux des standards du genre et le premier film de Vincent Le Port, Bruno Reidal, passé par la Semaine de la Critique à Cannes qui brosse le portrait d’un jeune séminariste aux pulsions meurtrières. L’occasion, aussi, de sonder ce qui se fait dans le cinéma LGBTQI + international, avec Enfant terrible, long métrage allemand d’Oskar Roehler, retraçant le parcours du metteur en scène Rainer Werner Fassbinder, le brésilien Valentina de Cássio Pereira dos Santos, suivant une jeune fille trans de 17 ans, ou encore Women do cry, film bulgare de Mina Mileva & Vesela Kazakova, présenté à Un Certain Regard, tissant les destins de sœurs, mères et filles au milieu des violentes manifestations et débats sur le genre déchirent la Bulgarie.

Valentina de Cássio Pereira dos Santos

Les documentaires ne sont pas en reste, avec des échos chocs de ce que les personnes homosexuelles et transsexuelles peuvent encore subir à travers le monde. Ainsi, Silent Voice de Reka Valerik suit la dure reconstruction d’un jeune sportif tchétchène forcé de fuir son pays à cause de son homosexualité et devenu mutique à la suite de ces événements traumatisants, tandis que Colors of Tobi de la Hongroise Alexa Bakony, témoigne du parcours de Tobi, jeune transgenre de 16 ans déterminer à entamer sa transition alors même que le gouvernement de Hongrie a décidé de supprimer les droits des personnes transgenres et intersexes. Des formes d’espoir pour le futur sont néanmoins présentes comme en témoigne, par exemple, Nos corps sont vos champs de bataille d’Isabelle Solas, qui nous immerge dans les luttes exemplaires de Claudia et Violeta, femmes trans argentines, engagées pour un monde où l’oppression n’aurait plus sa place. Au cœur du bois de Claud Drexel, s’ancre, quant à lui, en France, plus précisément dans le Bois de Boulogne, où le réalisateur nous emmène à la rencontre de vingt prostituées transgenres ou travesties de différentes générations, qui nous font le récit de leurs quotidiens et des moments forts vécus dans ce lieu.

Enfin, la sélection de courts métrages nous fait voyager à travers les nations, les sexualités et les genres ; avec des cycles différents consacrés aux films courts lesbiens, gays, transgenres ou encore queers et allant de l’Allemagne à Haïti en passant par la Corée du sud et la Colombie.