Petit-fils du réalisateur Louis Feuillade, fils du réalisateur Maurice Champreux, le cinéma et la littérature populaire ont été pour Jacques Champreux un bain culturel naturel. Il débute comme comédien dans les années soixante, à la télévision et au cinéma, mais aussi au théâtre.
Mais la mise en scène et l’écriture l’attirent, et c’est aux côtés du réalisateur Georges Franju et de Francis Lacassin (éditeur, écrivain, scénariste) qu’il entre en cinéma, notamment en collaborant étroitement au scénario et à la réalisation du Judex que Franju réalise en 1963, et que ses père et grand-père avaient déjà adapté et réalisé respectivement en 1916 et 1934.
Dix ans plus tard, il écrit pour le même réalisateur Les Nuits rouges, dont il est l’un des interprètes, l’homme sans visage. On lui doit aussi la série télévisuelle réalisée par Pierre Prévert en 1968, Les Compagnons de Baal, dans laquelle il tient aussi le rôle principal.
Jacques Champreux n’a réalisé qu’un seul film en 1978 : Bako, l’autre Rive, avec Sidiki Bakaba, Doura Mané et Cheik Doukouré qui en est le co-scénariste. Film poétique, sensible et désenchanté, Bako, obtient le Prix Jean Vigo. Il retrace le parcours du déracinement d’un jeune Malien, dont le rêve au fil du voyage devient leurre puis drame.
Jacques Champreux a également contribué à la transmission de la mémoire de Louis Feuillade en collectant, publiant, diffusant l’œuvre de son grand-père, et en menant à bien les premières restaurations de ses films.
Les Compagnons de Baal
Bako, l’autre rive
