Décès d’Olivia de Havilland, star d’Autant en emporte le vent

Décès d’Olivia de Havilland, star d’Autant en emporte le vent

27 juillet 2020
Cinéma
Olivia de Havilland
Olivia de Havilland DR
Dernière légende d’Hollywood, elle s’est éteinte dimanche à Paris, où elle résidait, à l’âge de 104 ans.

Née à Tokyo, au Japon, en 1916, Olivia de Havilland est arrivée aux Etats-Unis deux ans plus tard, après le divorce de ses parents. Tout comme sa sœur, l’actrice Joan Fontaine, elle décide de marcher sur les traces de sa mère, la comédienne Lillian Fontaine.

Après avoir joué dans des pièces de théâtre amateur, elle commence sa carrière en étant remarquée dans Le Songe d’une nuit d’été mis en scène au Hollywood Bowl avant de reprendre ce rôle dans l’adaptation cinématographique de William Dieterle et Max Reinhardt sortie en 1935. La même année, elle est à l’affiche d’Alibi Ike de Ray Enright, Tête chaude de Lloyd Bacon ou encore de Capitaine Blood de Michael Curtiz. Dans ce film, elle donne la réplique à Errol Flynn avec qui elle formera l’un des couples de cinéma incontournables dans les années 1930. A leur actif, Les Aventures de Robin des Bois, Les Conquérants ou encore La Piste de Santa Fé de Michael Curtiz ainsi que La Charge fantastique de Raoul Walsh.

Olivia de Havilland, qui a joué dans un peu moins d’une cinquantaine de films, a marqué la mémoire des spectateurs en incarnant Melanie Hamilton dans Autant en emporte le vent (1939) de Victor Fleming, un rôle qui lui vaut sa première nomination à l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle. Nommée en 1942 pour la statuette de la meilleure actrice pour Par la porte d’or de Mitchell Leisen, elle remporte l’Oscar dans cette même catégorie cinq ans plus tard pour A chacun son destin du même réalisateur. Nommée une nouvelle fois en 1949 pour La Fosse aux serpents d’Anatole Litvak, elle reçoit son deuxième Oscar de la meilleure actrice en 1950 pour L’Héritière de William Wyler.

Doyenne des actrices hollywoodiennes, Olivia de Havilland était la dernière représentante de l’âge d’or d’Hollywood. Figure d’une époque, elle a également contribué à changer le pouvoir qu’exerçaient les grands studios sur les carrières de certains acteurs. A l’époque, les majors pouvaient en effet, lorsqu’un acteur refusait un rôle, suspendre son contrat. Ces mois de suspension s’ajoutaient ensuite à la durée totale du contrat, ce qui le prolongeait de fait. Lassée des rôles d’ingénues qui lui étaient attribuées, Olivia de Havilland fit un procès à la Warner dans les années 1940 pour mettre fin à cette règle. Un procès qu’elle remporta et qui donna davantage de liberté aux acteurs face aux grands studios.