Deux films de l’école Kourtrajmé à voir gratuitement

Deux films de l’école Kourtrajmé à voir gratuitement

04 septembre 2020
Cinéma
Noces d’argent de Florence Fauquet
Noces d’argent de Florence Fauquet Florence Fauquet
Alors que l’exposition de l’école Kourtrajmé « Jusqu’ici tout va bien » est à découvrir au Palais de Tokyo jusqu’au 7 septembre, nous vous proposons de visionner deux courts métrages y étant présentés : DROIT 2 CITÉS, de Pablo Malek et Noces d’argent, de Florence Fauquet. Ces deux films sont disponibles 48h.

DROIT 2 CITÉS de Pablo Malek

Droit de cité est un court métrage qui met en image la filiation entre les films La Haine et Les Misérables au travers d’un crossover de séquences qui font se rencontrer à l’écran, les lieux et scènes cultes des deux films mais aussi leurs personnages et décors emblématiques. Les deux cités, les deux époques et les deux générations s’entremêlent.
En tant que réalisateurs issus de ces deux territoires (les Yvelines et la Seine-Saint-Denis), il nous paraissait essentiel d’inclure à cet hommage les deux cités qui ont accueilli les tournages des films, mais surtout de convier à l’écran les habitants et les acteurs non professionnels qui ont participé à leur élaboration. Tous ces personnages dit « secondaires » forment en fait l’essence même de ces films, leurs moments cultes qui ont marqué nos mémoires de spectateurs. Nous souhaitons donc les inviter à l’écran afin qu’ils apparaissent sur les murs du Palais de Tokyo. Au-delà d’un objet audiovisuel inédit, ce projet a donné lieu à une riche aventure humaine faite de rencontres et retrouvailles entre les différentes générations de microbes : ceux de Chanteloup, déjà omniprésents dans La Haine et aujourd’hui devenus adultes, et ceux de Clichy-Montfermeil, protagonistes des Misérables.

Pablo Malek et Bilel Chikri

 

Noces d’argent de Florence Fauquet

« C’est l’histoire d’une femme qui veut prendre une photo. Et pendant le délai du retardateur, elle se répète sans cesse pour se rassurer : Jusqu’ici tout va bien, Jusqu’ici tout va bien. Mais l’important c’est le déclencheur.

Quand je suis rentrée à l’école Kourtrajmé, au-delà des cours et de la pratique, ce que j’ai le plus aimé, c’est la rencontre des autres élèves dans leur incroyable diversité. De culture, d’origine, d’âge, de talent, de morphologie, et d’énergie. Tel un microcosme bouillonnant de créativité. Mon souhait est d’honorer cette diversité. Et c’est aussi le prétexte d’un état des lieux du cinéma d’aujourd’hui, entre représentations à l’écran et normes de beauté.

Ce court métrage en plan fixe est un tableau vivant montrant un défilé devant l’objectif de tous les élèves de l’école Kourtrajmé. Les dernières secondes du film nous amènent à la reproduction à l’identique de la photo du collectif Kourtrajmé en 2002, comme le fruit d’un pur hasard.
Ce portrait reprend vie avec cette nouvelle génération de cinéastes ».

Florence Fauquet