Il était de ces acteurs français qui nous ont fait aimer passionnément le cinéma américain. Habitué à prêter son timbre chaud et viril aux plus grands noms d’Hollywood, Jacques Frantz est décédé hier d’une « maladie fulgurante », a annoncé sa fille, Marjorie Frantz, à l’AFP.
Le grand public l’identifiait surtout comme « voix » de Robert De Niro, qu’il a doublé dans pas moins de 67 films, dont les plus grands classiques de l’acteur : Il était une fois en Amérique, Les Incorruptibles, Les Affranchis, Heat… jusqu’au récent The Irishman, en 2019. Jacques Frantz avait aussi été le doubleur de Mel Gibson (notamment dans L’Arme fatale), Nick Nolte, Steve Martin, John Goodman, ou du personnage du doux géant Sulli dans le dessin animé Monstres & Cie.
La carrière de Jacques Frantz, ancien élève du Conservatoire d’art dramatique, avait débuté au théâtre, à la fin des années 1960, notamment dans des mises en scène signées Robert Hossein. En 2008, l’acteur avait été nommé au Molière du meilleur comédien pour la pièce Les Riches reprennent confiance. Il était également une silhouette familière du cinéma français, croisée notamment dans Tendre poulet, de Philippe de Broca, La Carapate, de Gérard Oury, Les Compères, de Francis Veber, Les Ripoux, de Claude Zidi, Poulet au vinaigre, de Claude Chabrol, ou plus récemment L’Arnacœur, de Pascal Chaumeil. Sur Instagram, Jean Dujardin, qui lui avait donné la réplique dans Contre-enquête, de Franck Mancuso, a salué un « bel humain et bel artiste ».