Produite avec un budget réduit de 20 000 dollars seulement, cette œuvre récompensée en 2012 au Festival de Rotterdam brosse le portrait d’un adolescent ukrainien, entre ses compétitions de jeux vidéo et le quotidien difficile de son village. Une réalisation pour laquelle Oleg Sentsov a puisé dans sa propre histoire.
Dans un communiqué, la Cinémathèque française précise, sans détailler, que plusieurs « prises de parole » auront lieu avant cette projection. Nommé lundi citoyen d’honneur de la Ville de Paris – un vote à l’unanimité -, le réalisateur ukrainien est emprisonné en Russie après avoir été condamné en 2015 à 20 ans de prison pour « trafic d’armes et terrorisme ». Mais le procès du cinéaste opposé à l’annexion de la Crimée par la Russie est dénoncé par de nombreuses voix, notamment celles d’Amnesty International, de l’Union Européenne ou encore des Etats-Unis.
L’état de santé du réalisateur, en grève de la faim depuis le 14 mai dernier, est jugé extrêmement préoccupant. Le 22 août, plusieurs personnalités dont Jacques Audiard, Bertrand Bonello, Catherine Corsini, Emmanuel Finkiel, Bertrand Tavernier, Pierre Schoeller, François Ozon, Robin Campillo, Arnaud Desplechin et Philippe Faucon ont demandé, dans le quotidien Le Monde, que les dirigeants européens « fassent pression » afin qu’il soit immédiatement libéré.