"Docs en Courts" de Jean-Gabriel Périot, Sandrine Stoïanov, Henri-François Imbert

"Docs en Courts" de Jean-Gabriel Périot, Sandrine Stoïanov, Henri-François Imbert

Couverture du dossier maître du programme

Lycéens et apprentis au cinéma - Dossier maître du programme "Docs en Courts" de Jean-Gabriel Périot, Sandrine Stoïanov, Henri-François Imbert

> consulter la fiche élève

200 000 fantômes de Jean-Gabriel Périot : 1914, Hiroshima, des ouvriers travaillent sur un chantier. Le Palais d’exposition des industries et des arts s’érige peu à peu. Le bâtiment s’inscrit dans un paysage urbain qui évolue. La guerre et le danger s’immiscent avec le bruit d’un avion. Le 6 août 1945, c’est l’explosion de la bombe nucléaire, l’image s’efface. Au lieu de la ville, il n’y a plus que désolation. Mais une silhouette se dresse encore : celle du Palais. Peu à peu, les lieux se raniment : les soldats posent fièrement devant le centre de l’impact, les Japonais reconstruisent la ville. La vie reprend ses droits autour du Palais. Le 25 décembre 1947, l’empereur vient saluer le peuple. Les gens viennent au mémorial faire leur travail de mémoire. Les enfants, nouvelle génération, jouent à côté du Palais. Une manifestation contre la bombe se déroule devant le bâtiment. La ville vide s’élève et s’élargit autour du Palais. Les saisons passent. Nous tournons autour du Palais, nous nous approchons, nous nous éloignons. Le soir tombe et la rivière se couvre de lanternes. C’est la cérémonie Obon qui accompagne l’esprit des morts vers l’au-delà. Les cloches sonnent les fantômes des disparus.

Irinka et Sandrinka de Sandrine Stoïanov :
Caractères droits : évocation verbale et non verbale – En italique : évocation verbale – [entre crochets : évocation non verbale].

00:00 : Générique.
00:17 : son d’un magnétophone qui s’allume. Irène raconte qu’étant petite, elle ne connaissait son père qu’en photographie. [Irinka prie puis embrasse la photo].
00:55 : [Irène et Sandrine sont autour d’une table couverte de photos] Irène explique pourquoi elle ne parle pas russe et évoque ses parents.
01:34 : [« Irinka »]. Irène se souvient qu’enfant, sa mère l’a amenée chez le photographe et qu’une automobile l’a terrifiée.
02:37 : [« Grand-père »]. Irène parle de son père, du grand-père de Sandrine et de la Révolution russe.[Le grand-père Eugène chevauche habillé en Saint Georges, un squelette court dans une rue entre les pendus]. 03:08 :[des images d’archives retouchées de l’époque évoquent la Révolution].
03:33 : Eugène s’enfuit à cheval et traverse plusieurs épreuves avant d’être arrêté par les Roumains. Irène raconte sa libération à Sandrine.
04:14 : les parents d’Irène se marient malgré la désapprobation de leurs parents.
04:38 : Sandrine se souvient de son grand-père[et revoit dans son imagination la chambre de ce dernier].
05:14 : [« Sandrinka »]. Sandrine raconte ce qu’elle s’imaginait de son passé étant enfant.[Sandrinka dessine un piano et en fait sortir des paysans moldaves qui dansent avec elle. L’ombre de son grand-père joue du piano].
06:48 : [« Le conte de fées »].
06:54: [Sandrinka entre dans les pages d’un livre de conte et arrive dans un château. Dans la galerie de photos, son grand-père reprend vie et valse avec elle].
08:38 : [Elle se retrouve seule dans une grande pièce]. Irène parle du conflit entre les Stoïanov et les Baranov.[Des petits soldats rouges et blancs se font la guerre. Sandrinka est sauvée par son grand-père habillé en Saint-Georges].
10:15 : [« L’enterrement »]. Irène parle du décès de sa mère.[Irinka suit le cercueil à travers l’église puis au cimetière].
11:29 : Irinka vient vivre chez ses grands-parents Baranov, mais le grand-père décède. Elle se retrouve chez les Stoïanov où elle est élevée de manière stricte et froide.
13:15 : [« Irinka & Sandrinka »].
13:22 : [Irinka voyage en train vers Paris].
13:50 : les deux femmes évoquent les parents de Sandrine en regardant des photos. [Sandrinka descend du train à la gare. Irinka et Sandrinka marchent l’une vers l’autre, s’étreignent].
15:11 : sur le générique, Irène dit que la maison Stoïanov a brûlé et qu’elle ne reviendra jamais en Russie.

Sur la plage de Belfast de Henri-François Imbert : « C’est l’histoire d’un voyageur qui va à Belfast pour rendre un film à des gens.» Dans une caméra Super 8 achetée chez un brocanteur de Bangor en Irlande du Nord et offerte par une amie, le cinéaste découvre un film amateur oublié. Il décide de retrouver les personnes filmées. Après avoir daté la pellicule, le cinéaste part en Irlande. Il arrive dans un Belfast pacifié, les loyalistes et l’IRA s’étant mis d’accord sur un cessez-le-feu, le premier depuis 25 ans. Il se dirige à Bangor. Là, il retrouve la trace du brocanteur qui vendait des caméras. Il repart à Belfast à sa recherche. L’ancien brocanteur lui indique ceux qui lui ont vendu la caméra, les Lennon. Le cinéaste repart à Bangor pour les rencontrer. À la deuxième tentative, il parvient à les rencontrer : sur le film, ils reconnaissent Mollie. Le cinéaste retrouve grâce à eux toutes les personnes apparaissant dans le film : d’abord Mollie et sa fille Lorraine, puis le mari de Lorraine, Jack Nicholl, et leur fille Charmaine. L’amie qui avait offert la caméra au cinéaste vient le rejoindre pour fêter cette réussite. De retour chez les Nicholl, il apprend que c’est Alec, le mari défunt de Mollie, qui a réalisé le petit film amateur. Le cinéaste et la famille retrouvée retournent ensemble sur la plage et se filment.