De nombreux sites classés au patrimoine mondial de l'Unesco ont été menacés et détruits (partiellement ou entièrement) par des conflits armés. C'est le cas de Mossoul en Irak, Leptis Magna en Libye ainsi que Palmyre et Alep en Syrie. Des villes qui renaissent aujourd'hui grâce à la technologie.
Une exposition de l'Institut du monde arabe à Paris fait ainsi découvrir, grâce à des projections, les richesses architecturales de ces cités millénaires. "L’ambition est de donner un accès direct aux monuments, restitués en 3D, afin de montrer au plus près ces vestiges de l’humanité tels qu’ils ont été et tels qu’ils sont aujourd’hui", explique Jack Lang, le président de l'Institut du monde arabe, dans un éditorial.
Pour reconstituer en 3D le patrimoine de ces villes, l'institution culturelle a collaboré avec Iconem qui "contribue à la conservation des endroits menacés en les numérisant pour l'exploration et l'étude". Cette start-up recrée numériquement des "sites précieux" en les "scannant à grande échelle avec des drones" avant de les faire renaître en 3D. Des documents, images d'archives et témoignages sont également présentés au public. L'occasion notamment de découvrir, en vidéo, des personnes qui luttent différemment pour sauver des trésors culturels ou architecturaux.
Conçue en partenariat avec l'Unesco, cette exposition s'accompagne d'une expérience immersive. Ubisoft, qui collabore pour la première fois avec l'Institut du monde arabe, a exploité des "données d'Iconem et de l'Unesco" pour en faire une création en réalité virtuelle. Grâce à un casque, les visiteurs peuvent se promener dans "six monuments emblématiques" des cités mises en lumière. Une manière de les sensibiliser davantage à la nécessité "de préserver et réhabiliter le patrimoine".
L’exposition Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul se tient à l’Institut du monde arabe à Paris jusqu’au 10 février 2019.