Recul du marché de la vidéo physique : -16,7 % en valeur, -14,1 % en volume En 2013, le chiffre d’affaires des ventes de DVD et de Blu-ray en France est de 929,10 M€. La dépense des ménages en vidéo diminue de 16,7 % par rapport à 2012. Cette évolution tient principalement à la baisse de 18,8 % du chiffre d’affaires des ventes de DVD à 724,16 M€ et à celle du chiffre d’affaires du Blu-ray (-8,5 %) à 204,94 M€. Le Blu-ray représente 22,1 % du chiffre d’affaires de la vidéo de 2013, contre 20,1 % en 2012.
Les volumes de supports vidéo vendus (DVD et Blu-ray) en 2013 ont diminué de 14,1 % par rapport à 2012. Ainsi 103,00 millions de supports ont été vendus en 2013, dont 89,85 millions de DVD (-15,0 % par rapport à 2012) et 13,15 millions de Blu-ray (-7,2 %).
Achats de supports physiques de vidéo en 2013
|
unités (millions) |
évolution |
chiffre d’affaires (M€) |
évolution |
DVD |
89,85 |
-15,0 % |
724,16 |
-18,8 % |
Blu-ray |
13,15 |
-7,2 % |
204,94 |
-8,5 % |
Total |
103,00 |
-14,1 % |
929,10 |
-16,7 % |
Source : CNC - GfK
Stabilité du prix des DVD de « nouveauté » et progression du prix des Blu-ray
En 2013, le prix moyen de vente d’un DVD de « nouveauté » vendu à l’unité est stable (-0,6 %) à 17,11 €. Celui d’un DVD de catalogue progresse de 3,1 % à 8,26 €. Les ventes de DVD entre 17 € et 20 € représentent la principale tranche de prix du marché avec 23,7 % du chiffre d’affaires total, contre 25,8 % en 2012. En volume, les DVD vendus entre 3 € et 8 € constituent la principale tranche de prix avec 30,1 % des volumes en 2013, contre 33,8 % en 2012. En 2013, les ventes de DVD à moins de 3 € représentent 0,5 % du chiffre d’affaires et 3,3 % des volumes.
Le prix moyen d’un support Blu-ray de « nouveauté » vendu à l’unité est de 22,86 € en 2013, en progression de 1,0 % par rapport à 2012. Celui des Blu-ray de catalogue vendus à l’unité est de 13,13 € (+4,2 %). Les Blu-ray vendus entre 20 € et 25 € constituent la principale tranche en volume avec 27,5 % des ventes, comme en valeur avec 31,4 % du chiffre d’affaires total.
Diminution des recettes des films et du hors film
Le marché de la vidéo physique est dominé par les œuvres cinématographiques, qui réalisent 560,08 M€ en 2013, soit 60,3 % du total. Les recettes des films en vidéo sont en diminution de 19,1 % par rapport à 2012. Cette évolution s’explique par le recul du chiffre d’affaires des films sur DVD
(-22,4 % à 384,87 M€) et sur Blu-ray (-10,5 % à 175,21 M€). En volume, les ventes d’œuvres cinématographiques diminuent de 19,4 % à 48,18 millions de supports (DVD et Blu-ray) en 2013. Les recettes du hors film reculent de 13,3 % à 330,19 M€, soit 35,5 % du marché (contre 34,1 % en 2012). Le hors film diminue de 8,4 % en volume à 48,86 millions de supports vendus en 2013.
Chiffre d’affaires de la vidéo physique selon le contenu en 2013
|
chiffre d’affaires (M€) |
parts de marché (%) |
évolution |
Films* |
560,08 |
60,3 % |
-19,1 % |
Hors film |
330,19 |
35,5 % |
-13,3 % |
Opérations promotionnelles non identifiées |
38,79 |
4,2 % |
-10,6 % |
Total |
929,10 |
100,0 % |
-16,7 % |
Source : CNC – GfK * œuvres ayant fait l’objet d’une exploitation préalable en salles de cinéma
Diminution des ventes de films français
En 2013, le cinéma français génère 110,88 M€ de recettes, en diminution de 32,7 % par rapport à 2012. Il convient de rappeler que l’année 2012 avait été dynamisée par le succès en vidéo de Intouchables. La part de marché des films français en vidéo diminue à 19,8 % en valeur, contre 23,8 % en 2012 et 21,6 % en 2011. 10,49 millions de DVD et de Blu-ray de films français ont été vendus en 2013, soit une baisse de 26,4 % par rapport à 2012. Les films français réalisent 9,5 % du chiffre d’affaires des ventes de films en Blu-ray.
Recul des ventes de films américains
Le chiffre d’affaires des films américains recule de 14,2 % à 373,60 M€ en 2013. En valeur, la part de marché des films américains progresse pour atteindre 66,7 %, contre 62,9 % en 2012. 30,88 millions de DVD et de Blu-ray de films américains ont été achetés en France en 2013, soit 16,2 % de moins qu’en 2012. Les films américains réalisent 75,3 % du chiffre d’affaires des ventes de films en Blu-ray.
Evolution du chiffre d’affaires des films* en vidéo physique
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2012 |
2013 |
évolution |
||
|
M€ |
% |
M€ |
% |
|
Films français |
164,65 |
23,8 % |
110,88 |
19,8 % |
-32,7 % |
Films américains |
435,32 |
62,9 % |
373,60 |
66,7 % |
-14,2 % |
Autres films |
91,98 |
13,3 % |
75,60 |
13,5 % |
-17,8 % |
Total |
691,95 |
100,0 % |
560,08 |
100,0 % |
-19,1 % |
Source : CNC – GfK
* œuvres ayant fait l’objet d’une exploitation préalable en salles de cinéma
Baisse des ventes de hors film (-13,3 %)
En 2013, tous les segments de marché du hors film connaissent un recul de leur chiffre d’affaires. Les recettes des programmes d’humour diminuent de 40,5 %, celles du segment théâtre de 22,4 %, les documentaires de 16,5 %, l’animation à destination des enfants de 12,9 %, la musique de 10,1 % et la fiction de 8,4 %. Les recettes de la fiction télévisuelle représentent plus de la moitié de l’ensemble du chiffre d’affaires du hors film en vidéo physique (57,0 % en 2013 et 54,0 % en 2012). Les recettes de la fiction française diminuent de 11,7 % par rapport à 2012. Elles représentent 11,0 % des recettes totales de la fiction, contre 11,4 % en 2012. Le chiffre d’affaires de la fiction américaine recule de 7,4 % à 127,86 M€. Il représente 67,9 % des recettes de la fiction en 2013 (67,2 % en 2012).
Evolution du chiffre d’affaires du hors film en vidéo physique
|
2012 |
2013 |
évolution |
||
|
M€ |
% |
M€ |
% |
|
Fiction TV |
205,56 |
54,0 % |
188,32 |
57,0 % |
-8,4 % |
Enfants |
73,88 |
19,4 % |
64,38 |
19,5 % |
-12,9 % |
Musique |
37,98 |
10,0 % |
34,15 |
10,3 % |
-10,1 % |
Humour |
35,95 |
9,4 % |
21,39 |
6,5 % |
-40,5 % |
Documentaire |
21,38 |
5,6 % |
17,85 |
5,4 % |
-16,5 % |
Théâtre |
2,25 |
0,6 % |
1,74 |
0,5 % |
-22,4 % |
Autres |
3,67 |
1,0 % |
2,34 |
0,7 % |
-36,2 % |
Total |
380,69 |
100,0 % |
330,19 |
100,0 % |
-13,3 % |
Source : CNC - GfK
Précisions méthodologiques : La consommation de vidéo physique est évaluée par l’institut GfK à partir des ventes réalisées dans les grandes surfaces alimentaires et les grandes surfaces spécialisées, de la vente par correspondance et des ventes sur internet et en librairies. Ces chiffres n’incluent pas les ventes en kiosques et dans les stations services. Ils excluent également le marché de la location vidéo.
Les nationalités retenues pour les œuvres cinématographiques sont celles enregistrées par le CNC.
Paris, le 9 janvier 2014
Direction des études, des statistiques et de la prospective