2013 : Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle – Documentaire de création – Aide au développement renforcé

Résultats des commissions

31 décembre 2013


Deuxième session 2013

Boxe ! d’Anca Hirte
Producteur : Entre2prises

Aide accordée : 50 000 €
« Je ne peux pas continuer, je dois continuer, je vais continuer ». Mon histoire reflétée – comme dans un miroir difformant et dilatant – dans l’histoire de mon héros. Ma souffrance, en rien corporelle, incarnée (prenant littéralement, corps et forme sonore) dans la souffrance et dans les cris sans fin de son corps de boxeur. Mon amour, mon KO et mon ravage dits dans des chansons de rap traversant le film en fil conducteur.

C’est quoi ce travail ? de Luc Joulé et Sébastien Jousse
Producteur : Shellac Sud

Aide accordée : 50 000 €
Le compositeur Nicolas Frize s’installe dans une unité de production du groupe PSA, à la fois lieu et matière de sa prochaine création musicale.
Deux travails se rencontrent. C’est quoi ce travail ?
Celui de la production industrielle. Organisé, prescrit et standardisé. Où tout est anticipé et organisé pour frapper 800 000 pièces par jour. Et celui de l’artiste, dont la création s’invente chemin faisant. Un travail qui fait confiance à l’intuition. Une production unique, éphémère et non-reproductible.
Pourtant si éloignés au premier regard, les deux travails se rencontrent et s’écoutent. De leurs échanges et de leur travail commun, jusqu’au concert public, ils donnent à entendre et à voir cette mécanique invisible du travail. Cet engagement, ce mouvement si intime et si essentiel, la même nécessité d’être sujet dans son travail.

La corde du diable ! de Sophie Bruneau
Producteur : Les films du Nord

Aide accordée : 40 000 €
C’est l’histoire d’un objet-outil universel et familier : le fil de fer barbelé. C’est l’histoire d’une invention géniale et diabolique née de la rencontre d’un moulin à café et d’une meule à aiguiser. Un petit outil agricole qui bascule en histoire politique et s’emballe avec le train du capitalisme. Au milieu de paysages qui s’habillent d’Histoire. C’est l’histoire de l’évolution des techniques de surveillance et de contrôle. L’inversion d’un rapport. Comme un jeu de saute-mouton entre l’Homme, l’animal et une clôture…

La Jezira de d’Anna Roussillon
Producteur : Haut les mains productions

Aide accordée : 60 000 €
Un village près de Louxor sur la rive ouest du Nil, paquet de petits bâtiments comme entassés les uns sur les autres, entourés de champs et de déserts à perte de vue. Début 2011, quand la révolution éclate, rien ne semble bouger pour la famille de Farraj et ses voisins. Deux ans après, tout le monde parle de constitution, de droits, d’élections et d’espoirs de changement, comme on parlait jadis du pain, de la récolte de blé ou du mariage de la veille. Filmé sur plus de deux ans, le film rendra compte du parler et de la réflexion politiques de citoyens ordinaires. Il suivra plus particulièrement l’évolution de Farraj construisant au fil des mois sa conscience politique.

Le Ritz et le poulailler d’Anaëlle Godard
Producteur : Abacaris films

Aide accordée : 30 000 €
La Borde, clinique psychiatrique fondée en 1953 par Jean Oury, dans le courant de la « psychothérapie institutionnelle », représente une expérience radicale dans le champ psychiatrique. C’est aussi le lieu où j’ai passé mon enfance comme fille de soignant et où je reviens encore, avec un regard aujourd’hui différent. J’y trouve une musique singulière portée par des mots. De simples mots, mais qui convoquent un monde, disent l’essence de ce lieu.
En explorant « le Ritz », « le poulailler », « l’orange accueil », ce sont les lieux qui se mettent à raconter ce qui ne cesse de s’inventer dans cet espace incroyablement vivant.

Première session 2013

Kaïros de François Hien
Producteur : Chorus production

Aide accordée : 40 000 €
Hana est au Caire et vit dans une société post-révolutionnaire, travaillée par ses désirs de liberté et la montée de l’islamisme ; lui est à Paris et fait le film. Ils évoquent la révolution qu’ils ont vécue ensemble. Leurs souvenirs ne concordent pas. Le récit est rétrospectif et le montage nourrit d’archives. Que s’est-il passé au Caire ? Les a-t-il rêvé cette révolution et cet amour ? Il resserre ses mesures pour tenter de cerner ce « Kaïros », ce point du temps où tout a basculé.

Killing time de Lydie Wisshaupt-Claudel
Producteur : Cellulo Prod

Aide accordée : 60 000 €
Au milieu du désert de Mojave, en Californie, Twentynine Palms est une petite ville située à quelques kilomètres de la plus grande base de Marines du monde. De retour du front ou en attente d’un départ pour l’Afghanistan, de nombreux jeunes soldats en transit viennent alors en ville. Le film propose des rencontres éphémères avec cette jeunesse meurtrie, qui erre jour et nuit dans un environnement où chaque recoin, chaque détail, chaque foyer, nous rappelle la présence de la guerre.

La mécanique des flux de Nathalie Loubeyre
Producteur : Pays des Miroirs

Aide accordée : 80 000 €
Après « No comment », regard singulier sur les réfugiés de Calais, la réalisatrice s’intéresse aux corps illégaux dans l’espace européen, face aux tentatives des politiques de maîtriser leur afflux, créant une résonance entre corps, territoire et mémoire.

La montagne magique d’Andreï Schtakleff,
écrit par Jonathan Le Fourn et Andreï Schtakleff,
Producteur : The Kingdom

Aide accordée : 60 000 €
En Bolivie, à l’heure où le capitalisme vacille, la montagne qui lui a donné naissance est en train de s’effondrer. A quelques kilomètres de là, un désert de sel aiguise les appétits mondiaux. Entre les mines d’argent exploitées jusqu’au ravage et les gisements de Lithium qui le seront demain, des Boliviens tentent de se sauver et d’imaginer un autre monde.

La parole retrouvée, militantes algériennes de Raphaël Pillosio
Producteur : L’atelier documentaire

Aide accordée : 60 000 €
Le réalisateur part à la recherche d’anciennes militantes de l’indépendance algérienne, libérées de la prison de Rennes en 1962 et présentes sur des images dont le son a été perdu. A travers l’enquête pour retrouver ces femmes et leurs paroles perdues se pose la question de la place de la femme dans l’Algérie depuis 50 ans…

Spartacus et Casandra de Jean-Baptiste Nuguet
Producteur : Penelope Morgane Production

Aide accordée : 50 000 €
A la rue après une série d’expulsions, deux enfants Roms sont recueillis par une jeune femme de 20 ans. Ils vivent dans un chapiteau implanté au milieu d’un bidonville à la périphérie de Paris. Une île, un havre de paix fragile pour ce frère et sa sœur, de 13 et 10 ans. Ballottés entre les injonctions de parents vivant dans la rue et leur volonté d’émancipation, entre leurs rêves d’enfants et le monde souvent sans concessions des adultes, Spartacus et Casandra vont devoir se battre pour réussir à se construire un avenir.


 

07 mai 2024

Forum DEENTAL à Abidjan

Du 23 au 25 avril, le CNC a organisé en Côte d’Ivoire un rendez-vous exceptionnel dans le cadre du programme DEENTAL-ACP. En rassemblant les acteurs clefs des dispositifs de soutien à la création ciném

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