Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (aide à l'écriture) : résultats de la commission du 10 octobre 2023
Résultats des commissions
10 octobre 2023
Bhal chi oiseau d’El Mahdi Lyoubi
Contacts : lyoubi.elmahdi@gmail.com
Deuxième ligne films : Marie Dubas : mariedubas@deuxiemeligne.fr
Gogogo films : Louise Bansard : louise@gogogofilms.fr
En accompagnant le parcours de Hamza, l’un des piliers de la troupe marocaine de cirque urbain Colokolo, qui mêle théâtre engage? et acrobaties aériennes, Bhal chi oiseau dresse le portrait d’une génération d’artistes-citoyens en lutte pour sa liberté d’expression au sein d’un royaume qui la contraint.
Chantal A., Bruxelles de Vincent Dieutre
Contacts : vincentdieutre@gmail.com
La huit production : Stéphane Jourdain : stephane.jourdain@lahuit.fr
Le réalisateur, profondément marqué par les films de Chantal Akerman, entreprend de retrouver les traces qu’elle a laissé dans sa ville natale, Bruxelles, mais aussi dans sa façon à lui de faire du cinéma. Arpentant la capitale européenne d’aujourd’hui, il est amené à clarifier ses souvenirs de spectateur, à confronter sa mémoire à celle d’autres gens qui l’ont connue, aimée, ou celle d’autres artistes qui ont, comme lui, été fabriqués par son cinéma, guidés par son exigence. Méditation sur le devenir du cinéma, son enquête en forme de tendre dérive bruxelloise se fait peu à peu Exercice d’Admiration, à la recherche de Chantal A.
Dogs paradise de Caroline Capelle et Ricardo Constantini De Lima
Contacts : carolinecapelle.contact@gmail.com & rictini.contact@gmail.com
Macalube films : Anne-Catherine Witt : macalubefilms@gmail.com
Dans un monde post-quelque chose : un love hôtel pour chiens propose des bières arôme bœuf sans alcool, des maîtres inscrivent leurs quadrupèdes à des séances de détox émotionnel. Un cimetière canin, organise des cérémonies sur mesure. Dogs Paradise observe un São Paulo actuel et ses failles. Une mégapole où la projection démesurée de l’humain sur l’animal devient révélatrice d’une forme de solitude, de rupture sociale intense. A moins qu’elle ne préfigure les relations affectives de demain ?
Fiesta de Dorian Degoutte
Contacts : doriandegoutte@hotmail.fr
Baldanders films : Elsa Minisini : elsa.minisini@baldandersfilms.com
Ma vieille Ford Fiesta est trop usée pour renouveler son contrôle technique. C’est ma première voiture, je l’ai héritée de mon grand-père, et maintenant je suis censé la conduire à la casse se faire broyer ainsi que tous mes souvenirs qui sont encore à l’intérieur. Je réalise combien je suis attaché à ce tas de ferraille et j’imagine un rituel pour lui dire au revoir. Ce sera un dernier voyage avec elle : un pèlerinage sur la route de ses racines, depuis Vierzon où j’habite, jusqu’à Detroit, aux États-Unis d’Amérique où est née la marque Ford. Un voyage immersif dans l’univers de l’Automobile pour comprendre les raisons de l’attachement à la fois sincère et absurde des humains pour les voitures.
La Maison en Bosnie (ex Karma) de François Lunel
Contact : frlunel@gmail.com
Comment raconter par un film sa propre histoire, à supposer qu’on puisse assembler assez d’images et de sons pour montrer ce qui n’est souvent que le fruit du hasard du cycle des naissances, des rencontres, ou d’une logique de répétition inconsciente, aveugle, de génération en génération ? En 1992, à vingt ans, j’ai quitté la France et mes études de cinéma pour venir à Sarajevo témoigner de la résistance bosniaque. J’ai réalisé en Bosnie-Herzégovine trois long-métrages, dont Jours tranquilles à Sarajevo, plusieurs documentaires, et mis en scène au théâtre. Je me suis marié à la comédienne Vanesa Glodjo en 2005, avec qui j’ai eu deux fils. En 2015, nous avons divorcé et j’ai décidé de rester vivre dans les montagnes autour de Sarajevo, pour continuer à voir mes enfants. Je réalise des films, et j’enseigne l’écriture du scénario en France, en Inde, en Italie. La Maison en Bosnie est un journal filmé, et explore mon passé et mon présent, dans mon chalet à la montagne où je reçois mes proches : mes fils, ma mère, ma compagne. Le film questionne la notion de karma, de répétition de motifs comportementaux d’une génération à l’autre. A la fois dans la sphère intime, via l’éducation des enfants, et historique, sociale. Ici, on est chez les Bosno-serbes, et si la population se réjouit d’avoir enfin son territoire, la pauvreté en Republika Srpska (entité serbe de Bosnie) fait des ravages, majorée par un sentiment de culpabilité et d’autodestruction. Car ce qu’ont fait mes voisins serbes pendant la guerre n’est que le remake d’autres guerres, d’autres haines, d’autres incompréhensions.
Le monde moins une d’Isabelle Ingold & Vivianne Perelmuter
Contacts : isabelle.ingold@gmail.com & vivianne.perelmuter@gmail.com
Pivonka Production : Beata Saboova : beata@pivonkaprod.com
Comment voir venir la catastrophe ? Comment la traverser ? Comment vivre après ? Qui la racontera si on en revient muet de stupeur ? Et à quelle hauteur la raconter maintenant : celle de la tragédie collective ou des drames individuels ? La recherche de l’historien Patrick Boucheron sur la peste au Moyen-Âge croise l'expérience intime de personnes qui, comme Vivianne, ont eu un AVC et sont suivies à l’hôpital Saint-Luc à Bruxelles par le professeur Ivaniou, spécialiste de la mémoire. Faire récit avec ce qui reste – les trous, les manques – pour sortir de la stupeur et se projeter dans le temps.
Nemuro de Vladimir Kozlov
Contact : volokoslov@yahoo.fr
Les films de la pépinière : Jean-Charles Leyris : jc.leyris@lesfilmsdelapepiniere.fr
L’archipel des Kouriles, occupé par les Japonais a été annexé en 1945 par l’URSS. Ses habitants ont été expulsés à Hokkaido, dans la ville de Nemuro, à 16 kilomètres en face de l’île russe Kounachir. Aucun traité de paix n’a été signé jusqu’à présent. Les budgets militaires du Japon sont en hausse chaque année. La décision du président Poutine de renforcer la défense des Kouriles n’a fait qu’accroître la tension entre les deux pays et fait peser la menace d’une guerre.
Nos fantômes familiers de Jeanne Crépeau
Contact : jeannecrepeau@orange.fr
Ça se présente comme un portrait de la ville de Dieppe à partir des photos noir et blanc magnifiques faites entre 1969 et 1989 par un « amateur » de génie et commentées par les dieppois d’aujourd’hui en voix off. Puis, quand les récits commencent à se faire hésitants, incertains, voire contradictoires, ça ressemble aussi à la création d'une mémoire collective populaire imparfaite mais vivante, tissée d’émotions contagieuses et d’humour décapant.
Phénomène de Nadège Trebal
Contacts : nadege.trebal@gmail.com
GS films : Gilles Sandoz : admin@gsfilms.fr
Filmer ma mère n’est pas un retour aux origines. Mais une tangente que je prends depuis la violence d’où je viens. M’en remettre à sa mémoire, navette aveugle qui sourde à travers les plis, les trous, les pans de l’histoire. Un périple, un jeu de patience, une prière à bord d’un vaisseau-fantôme lancé dans le désordre de sa maison.
Une femme qui hurle d’Yaqian Zhang
Contact : annan3800@gmail.com
Une Femme qui hurle est l’histoire de femmes, sur trois générations, vivantes dans la région du Nord-Est de la Chine ayant trait à l’urbanisme — Grand-mère (Liu Shu Ling), Mère (Xu Li Li) et la petite fille. Ma grand-mère est une ouvrière retraitée de l’usine de textile, ma mère « polyvalente » puis entrepreneuse (2000-2016), aujourd'hui masseuse de pieds dans un salon. Elles sont, dans mes termes, des ‘’féministe du peuple”, délimitées par leur destin de femme de la classe populaire. Revoir ces deux femmes après cinq ans d’exil a été un choc violent dans la constatation qu’il ne restait plus beaucoup de temps face au vieillissement, à la maladie. Ce temps “perdu” est devenu une angoisse de la vie, et de la mort et une urgence de raconter leurs histoires - l’amour, la maternité et le travail. Comme disait Édouard Louis à propos de sa mère : «son existence semblait délimitée par toujours cette double domination, la domination de classe et celle liée à sa condition de femme».
Vapeur d’Anush Hamzehian & Vittorio Mortarotti
Contacts : anush.hamzehian@gmail.com & vittoriomortarotti@gmail.com
La bête : Fabrizio Polpettini : fabrizio@labete.fr
Goro, un détective, est venu à Sakurajima - île-volcan du sud du Japon - chercher une personne disparue ou, comme disent les Japonais, quelqu’un qui s’est «évaporé». Lors de son enquête, il croise la route de trois amies, Toshie, Moe et Mayumi. Elles s’intéressent à lui comme à tout ce qui est nouveau sur l’île, mais au fond préfèrent discuter entre elles. Goro, lui, semble oublier sa mission. On le voit alors, souvent, jouer aux dames avec le pêcheur Tanaka. Pendant ce temps, le volcan observe tout le monde d’un air narquois, il exhale ses vapeurs et se prépare à la grande éruption.
Voltei d’Ana Maria Gomes
Contact : mail@anamariagomes.com
Rosa, ma mère, a toujours eu deux vies. Elle a eu deux maris, deux divorces, deux maisons, deux chats, deux pays. Elle décide aujourd’hui de retourner au Portugal et de réunir enfin ses deux versions d’elle-même. Quelles frasques permettront leur unification ?