documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (aide au développement renforcé) : résultats commission 2008
Résultats des commissions
31 décembre 2008
projets retenus lors de la commission 2008
LES CHERCHEURS DE VIE MEILLEURE de José VIEIRA
Production : ZEUGMA FILMS (Michel DAVID)
Aide accordée : 60 000 €
Coincé entre l'autoroute et la bretelle d'accès au RER de Massy-Palaiseau, des baraques de fortune abritent une centaine d'enfants, de femmes et d'hommes venus de Roumanie. La découverte de ce campement rappelle au réalisateur sa propre enfance dans un bidonville à deux kilomètres de là… A quarante ans de distance, l'histoire semble se répéter.
La violence de la précarité, c'est aussi le regard qu'en ont les autres, comme si la misère devait aveugler l'humanité de ceux qui la subissent. Filmer le quotidien de ces Roms, rejetés, méprisés, c'est voir au-delà, parler de la solidarité qui sauve du chaos, des combats et des espoirs que chacun porte.
Les chemins qui mènent à une vie meilleure sont souvent tortueux : ce film est une chronique de cette quête universelle.
CHRONIQUES ANIMALES, série documentaire d'animation : 40' x 2'
de Serge ELISSALDE et Stéphane QUINSON
Production : JE SUIS BIEN CONTENT (Marc JOUSSET)
Aide accordée : 60 000 €
Depuis la nuit des temps, le monde animal développe de singulières techniques et d'étonnantes stratégies pour se reproduire et survivre.
Mêlant humour et fantaisie à un contenu scientifique, les « Chroniques Animales » se proposent de décliner en une série de brefs épisodes les histoires insolites du règne animal.
Le graphisme résolument épuré de Serge Elissalde évoquera aussi bien les dessins enfantins que l'art rupestre ou les références aux œuvres de Klee, Miro ou Kandinsky.
Ces « Chroniques Animales », curieuses et inventives, veulent être à l'image de l'incroyable ingéniosité de la nature.
EN QUETE DE JASMIN d'Alain UGHETTO
Production : LES FILMS DU TAMBOUR DE SOIE (Alexandre CORNU)
Aide accordée : 80 000 €
En retombant sur des lettres, Alain replonge 30 ans en arrière, lorsqu'il était amoureux de Jasmin, une étudiante iranienne.
L'époque de leur liaison semble reprendre vie à travers des mots, des dessins, des bobines de film, des personnages en pâte à modeler de ses premiers films d'animation…
Les souvenirs remontent, puissants : 1978, il rejoint Jasmin en Iran tandis que la révolution gronde. Le roi en fuite, leur amour, dans l'euphorie collective, s'épanouit. Khomeiny, en exil, rentre au pays. Leur amour s'étouffe bientôt sous le voile de la République islamique.
Jasmin veut rester en Iran. Alain rentre en France, seul.
Tous les jours, ils s'écrivent. Puis de moins en moins. Puis plus. Leur amour disparaît.
Aujourd'hui, le passé le revisite. En remettant ses mains dans la pâte à modeler, Alain malaxe ses souvenirs.
MA MEDINA de Charles NAJMAN
Production LA HUIT (Stéphane JOURDAIN)
Aide accordée : 40 000 €
Plus qu'un portrait du photographe marocain Touhami Ennadre, « Ma Médina » est avant tout un film qui confronte le monde intérieur d'un artiste à son univers visuel. Le film le suivra au moment où il retourne vivre au Maroc, après avoir voyagé vingt ans à travers le monde, pour y créer une école de photographie. Ce retour aux origines, dans son quartier natal de Casablanca, s'accompagne alors d'un espoir : que la jeunesse hantée par les mirages de l'Occident découvre qu'elle peut s'affranchir de tous les murs en trouvant sa propre voie.
SANS TAMBOUR, NI TROMPETTE de Mariana OTERO
Production : ARCHIPEL 33 (Denis FREYD)
Aide accordée : 50 000 €
Ce film à la fois politique, intime et romanesque, va raconter l'histoire de « gens » qui d'une manière concrète innovent et inventent, et qui, en changeant « leur monde », changent radicalement le monde, « sans tambour, ni trompette ».
UN MONDE SANS FIN, 26 JUIN 2000 de Jean BRESCHAND
Production : LES FILMS D'ICI (Serge LALOU)
Aide accordée : 30 000 €
Le 26 juin 2000, Bill Clinton et Tony Blair ont officiellement annoncé le décryptage du génome humain à l'occasion d'une téléconférence de deux heures retransmise en direct par CNN et la BBC. Cet événement télévisuel, cérémonie du monde moderne, entérine un nouveau rapport de l'homme à son propre corps dès lors qu'il devient imaginable d'agir sur son patrimoine génétique.
Un monde sans fin se propose de montrer ce qui se passe dans toutes les télévisions du monde exactement au même instant. Ainsi, s'il est 10h00 à Washington, il est 15h00 à Londres, 16h00 à Paris, 00h30 le matin à Tokyo et 20h00 à New Delhi…
C'est donc un film de montage qui rassemble des images des télévisions du monde entier et les regarde comme des archives d'un événement majeur de notre nouvelle humanité. Retracer le paysage audiovisuel de cet événement permet de le resituer dans son contexte, mais de montrer aussi quel est son imaginaire et peut-être son inconscient.