Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (développement) - résultats de la commission du 25 juin 2012

25 juin 2012

A mots couverts de Violaine Baraduc et Alexandre Westphal
AMA PRODUCTION
Aide Accordée : 15 000 €
Derrière les murs de la prison centrale de Kigali, huit femmes incarcérées témoignent. Plus de quinze ans après le génocide des Tutsi rwandais, elles racontent leur participation aux violences, retracent leur itinéraire meurtrier et se confient.

Boxe ! de Anca Hirte
E2P
Aide Accordée : 10 000 €
Film de femme sur un homme. Film en noir et blanc. Film de suspenses. Film très près du corps... Portrait d’un boxeur et de ses combats.

La démocratie numérique de Pierre Oscar Lévy
AMIP
Aide Accordée : 17 000 €
La démocratie numérique raconte quelques expériences d’individus à travers le monde qui, par leur modeste intervention sur le net, ont changé – en partie- le monde. En même temps, le film dans son mode de récit donnera une démonstration pratique d’Internet comme outil démocratique.

En friche de Françoise Poulin-Jacob
LARDUX FILMS
Aide Accordée : 15 000 €
Le jardin tropical du bois de Vincennes a été longtemps une des vitrines de la magnificence de l’empire colonial français. On y exhibait avec fierté des produits issus des colonies ; on y a exhibé aussi des êtres humains. A présent ce jardin est en friche. Au-delà de l’étrange beauté qui s’en dégage, l’observation de la lente décrépitude des choses rendues à la nature donnera écho à la question de savoir ce qu’est un lieu de mémoire.

Feux d’Henry Colomer
SARABAND FILMS
Aide Accordée : 18 000 €
Un voyage nocturne le long de la côte méditerranéenne, de la frontière italienne à la frontière espagnole. Les amis, les souvenirs, les vies de ceux qui nous ont précédés. Leurs signatures lumineuses, éclats violents ou douces lueurs. Dernier volet de l’exploration d’un paysage intime commencée avec « Nocturnes » et poursuivie avec « Vies parallèles ».

Garçon boucher de Florian Geyer
QUARK PRODUCTIONS
Aide Accordée : 15 000 €
Miguel, 17 ans, tombe dans la boucherie après un échec scolaire. Fils d’immigré portugais, petit, la dégaine des quartiers, il est à l’opposé de l’image que cherchent à perpétuer les bouchers. Au programme de son apprentissage, à l’école et en boutique, une « rééducation » quasi militaire : port de l’uniforme, polissage du langage, maîtrise de l’anatomie et des techniques de découpe. Miguel devra surmonter différentes épreuves pour être admis dans les ordres de la corporation. Echec ou réussite, sa métamorphose est en marche.

Il faudrait être fou… de Christine Dory
CHAZ PRODUCTIONS
Aide Accordée : 15 000 €
Depuis 50 ans, l’art brut intéresse les spécialistes. Progressivement il a conquis un public plus large, et aujourd’hui il entre dans les collections d’art contemporain et dans les musées. Des artistes handicapés mentaux du Créative Growth Art Center à Oakland, au marché de l’art européen, le film se propose de montrer comment notre société se régénère en absorbant ceux-là mêmes qu’elle avait rejeté dans ses marges, ses exclus.

Retour à Genoa city de Benoît Grimalt
E2P
Aide Accordée : 16 000 €
Alors Mémé tu me racontes les « Feux de l’Amour » ?
Mémé ne sait plus trop. Elle ne sait pas par quoi commencer. 5808 heures passées devant l’histoire d’une famille américaine qui habite à 10 000 kilomètres de chez elle, à Nice. Elle se demande ce qu’elle doit raconter, tant le feuilleton dit beaucoup et rien à la fois.
Il faudrait tourner la caméra vers les spectateurs, inverser les rôles. Que Victor et Madame Chancelor demandent aux téléspectateurs de leur raconter leur histoire.

Utopie russe de Joanna Dunis et Léa Todorov
SISTER PRODUCTIONS
Aide Accordée : 16 000 €
Moscou 2012. Marat, Aliona, Kirill et Olga ont entre 20 et 28 ans, ils ont grandi sous l’ère Poutine, dans les provinces d’une Russie déchirée par l’autoritarisme et le capitalisme sauvage. Pour échapper au désespoir, ils ont adhéré au Parti National-Bolchévique d’Edouard Limonov – écrivain punk converti en leader radical. Ils n’ont pas de véritable programme politique et se réfèrent aussi bien à Hitler et Mussolini qu’à Gandhi ou Marx. Nourris des récits patriotiques et exaltants de leur idole Limonov, ils ont choisi de vivre tels les héros de ses livres et jouent à la Révolution.