
- Type de publication : Etude prospective
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Année :
02/09/2025
En 2024, malgré une situation économique dégradée, les ventes de programmes français audiovisuel à l’export se maintiennent à un niveau élevé. Elles s’établissent à 209,6 M€ (+3,0 % vs. 2023), et dépasse le seuil des 200 M€ pour la 4e fois depuis le début du suivi statistique en 1995.
Les performances de la fiction et du documentaire demeurent solides mais l’animation enregistre une nouvelle baisse. Les ventes de fiction s’établissent à 75,2 M€, soit au 2e meilleur niveau historique après 2022. L’animation subit de plein de fouet la contraction du marché nord-américain et la rationalisation des investissements des services de VàDA, avec des ventes en recul pour la 5e année consécutive, à 46,1 M€. Enfin, le documentaire voit ses résultats reculer légèrement (44,3 M€, -6,2 % vs. 2023) mais ces derniers restent au-dessus de la moyenne de la décennie (40,5 M€).
En termes de territoires, l’Amérique du Nord et l’Europe de l’Ouest voient leurs parts diminuer, au profit de l’Europe centrale et orientale et des droits multizones. L’Europe de l’Ouest est toujours la 1ère zone d’accueil des programmes français, malgré un léger repli en 2024 (43,2 % des ventes vs. 45,2% en moyenne sur 10 ans). Le marché nord-américain, en net recul depuis 2 ans, enregistre son plus bas niveau historique en 2024, à 7,9 % (-3,1 points sur un an). L’Europe centrale et orientale gagne quant à elle 1,5 points en un an, avec une part de marché semblable à celle de l’Amérique du Nord, à 7,9 %. La part des droits multizones est également en croissance. Ils représentent plus du quart des ventes (27,6 %, +4,9 points sur un an), notamment grâce à la croissance de l’AVoD.
Enfin, les préfinancements étrangers atteignent un niveau record de 401,2 M€ (+81,0 % en un an), grâce à la fois aux apports en coproduction et aux préventes.