Attention : Talents en Court !

Attention : Talents en Court !

Pépé Le Morse de Lucrèce Andreae
Pépé Le Morse de Lucrèce Andreae Caïmans Productions

Et les nommés au César 2018 du meilleur film de court métrage sont… »

De Josza Anjembe (Le Bleu, blanc, rouge de mes cheveux) à Sébastien Maître (Debout Kinshasa) en passant par Lucrèce Andreae (Pépé Le Morse), les Talents en Court creusent leur sillon. Multi-primés lors de festivals internationaux - telle Maimouna Doucouré, dont le film Maman(s) a en plus été couronné en 2017 du César du meilleur court métrage - ces auteurs prometteurs se distinguent par leur inventivité et l'intensité des histoires qu'ils portent devant la caméra. Partageant une même envie de cinéma et un regard singulier, ces révélations ont pour autre point commun d'avoir bénéficié de Talents en Court.


 

Depuis six ans, ce programme d'aide à la réalisation de courts métrages permet d'accompagner des jeunes talents franciliens

Initié en 2012 par le CNC, ce nouveau dispositif d'accompagnement est destiné à des talents émergents au potentiel artistique avéré, mais pour qui l'accès au milieu professionnel est difficile, faute de formation ou d'expérience significative. Organisé tout au long de l'année, Talents en Court fonctionne comme une plateforme collaborative mobilisant et rassemblant des partenaires variés (festivals, associations, organismes institutionnels, professionnels…), grâce à l'articulation de quatre volets complémentaires :

  • informatif et pédagogique, avec De l'écrit à l'écran : étude de cas participative qui favorise un retour d'expérience approfondi et instructif sur le processus de création et de production d'un film, en prenant appui sur la scénariothèque (une banque de dossiers artistiques de films aidés par le CNC).
  • relationnel, avec des forums de projets, tel que celui proposé par les Amis du Comedy Club, association présidée par Jamel Debbouze, qui utilise le dispositif depuis 2013. Ces espaces facilitent les opportunités de rencontres directes avec des professionnels (lieux-ressources, producteurs, diffuseurs…) susceptibles d'accompagner le développement et la mise en production des projets de films, grâce à des séances de présentations publiques où les talents « pitchent » leur projet.
  • immersion professionnelle avec les making of (stages pratiques d'observation du processus de création et de production d'un film de court métrage) permettant d'être au contact des différents corps de métier.
  • financier, avec la Bourse des Festivals (un producteur de long métrage finance la production d'un court métrage en mobilisant son compte de soutien automatique).

L'objectif est double : encourager les festivals de court métrage et les producteurs de long métrage à s'impliquer davantage dans le processus de création des oeuvres. Depuis sa création, Talents en Court a ainsi permis la présentation de plus de 250 projets de courts métrages, a contribué à l'organisation d'une cinquantaine de masterclasses, a facilité la réalisation des projets de plusieurs jeunes talents et a accéléré leur parcours professionnel.

Pour postuler au dispositif, les cinéastes en devenir doivent être âgés de 18 à 40 ans
 

« Si j'avais un conseil à donner aux réalisateurs, c'est de s'entourer «de lecteurs extérieurs » avant d'envoyer une première version de scénario, de bien avoir à l'esprit qu'il faudra retravailler cette première version à maintes reprises avant de pouvoir le présenter aux professionnels » explique Josza Anjembe, qui a bénéficié du dispositif Talents en Court. Fort du succès de cette initiative expérimentée d'abord en Ile-de-France, Talents en Court s'étend progressivement depuis 2017 sur l'ensemble du territoire national à travers les conventions de développement cinématographique Etat-CNC-Régions. Inscrit dans le cadre des missions du CNC, Talent en Court offre un coup de projecteur nécessaire à ces nouvelles générations de créateurs d'imaginaire aux envies de cinéma bien réelles.