Avec la disparition de Jean Douchet, la cinéphilie française perd l’une de ses figures de proue. La Cinémathèque française rendra, mardi 26 novembre, un hommage à ce passionné du septième art en projetant deux films : l’un des segments de Paris vu par… qu’il a réalisé en 1965 (Saint-Germain-des-Prés) et le documentaire récent qui lui était consacré (Jean Douchet, l’enfant agité de Fabien Hagège, Vincent Haasser, Guillaume Namur). Un double programme précédé dès 19h15 d’une prise de parole autour du président et administrateur de le Cinémathèque française, Costa-Gavras, et son directeur Frédéric Bonnaud.
Théoricien du cinéma, un art qu’il aimait passionnément et qu’il a su transmettre à plusieurs générations de cinéphiles, Jean Douchet a fait ses armes en tant que critique grâce à son ami Eric Rohmer. Ce dernier lui ouvrit les pages de La Gazette du cinéma puis des Cahiers du cinéma au milieu des années 50. Jean Douchet a ainsi lancé, avec François Truffaut, Claude Chabrol, Jacques Rivette, Jean-Luc Godard et les autres, la Nouvelle Vague. L’homme, dont la cinéphilie s’était construite via les ciné-clubs, en a perpétué l’esprit tout au long de sa carrière. Son plus célèbre livre, un recueil regroupant ses plus grands textes, s’intitulait L’art d’aimer. Outre ses nombreuses interventions chaque fois tant attendues par les cinéphiles, celui que l’historien Joël Magny surnommait le « Socrate du cinéma », avait enseigné l'analyse de films à l'Institut des hautes études cinématographiques (Idhec) puis à la Fémis.
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