Parler de sa vie et de son histoire grâce à des images d’archives. C’est, en résumé, le principe du dispositif d’éducation à l’image Images en mémoire, images en miroir. « À partir d’un corpus d’images et de règles de jeu communes, ces images qui font aujourd’hui partie de notre mémoire collective sont retravaillées et transformées au travers d’écritures fictionnelles », expliquent ainsi les porteurs de ce dispositif national, Résonance culture et Lieux fictifs. Soutenu notamment par l’INA et le CNC, ce dispositif « permet aux participants d’aiguiser leur sens critique, d’engager un changement de regard sur le monde, d’interroger leurs trajectoires personnelles à travers les événements de l’Histoire ».
Quarante-neuf habitants de quartiers prioritaires et détenus d’établissements pénitentiaires – « un public sous main de justice (majeurs et mineurs) » - situés en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France et dans la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur ont ainsi pris part en 2017 à des ateliers de cinéma. En solo ou duo, ils ont ainsi réalisé des films en partant d’une « sélection commune d’une heure d’images d’archives ». Ces créations seront projetées le 13 décembre lors d’une journée organisée à la Bibliothèque nationale de France (Paris). Outre les films, le public pourra également découvrir dans l’après-midi des témoignages de participants et d’ambassadeurs, « des personnalités du monde de la culture et de l’éducation qui porteront un regard sensible sur le court métrage qui les a le plus touchés ».
Cet événement ouvrira ses portes à 10h du matin. Dès 10h15, le public pourra assister à une table ronde participative sur le thème : « En immersion dans le processus Images en mémoire, images en miroir » : articuler un projet de création à des dimensions éducatives et culturelles ». Animée par Leïla Delannoy, sociologue et chercheuse au SOPHIAPOL (Université Paris Nanterre), cette discussion rassemblera également Laurent Bismuth (chef du service Documentation des Collections à la Direction du patrimoine cinématographique du CNC), Caroline Caccavale (productrice et réalisatrice de Lieux Fictifs), Estelle Caron (responsable du département Documentation de l’INA), Vilma Collet (éducatrice à l’Unité Éducative d’Activités de Jour de Malakoff), Claudia Delnieppe (enseignante au Centre Pénitentiaire de Luynes - Éducation nationale) ou encore Lisa Pedel (coordinatrice culturelle au Centre Pénitentiaire de Villepinte).
