« Voir autrement le monde ». Telle est l’ambition du Festival international Jean Rouch qui vise, notamment, à « rendre compte de l’originalité de la production mondiale du cinéma documentaire, d’aujourd’hui et d’hier, sur L’Homme et ses sociétés à travers leurs réalités sociales, culturelles et leurs relations à l’environnement ». La 37è édition de cet événement consacré aux films ethnographiques est organisée dans plusieurs lieux parisiens du 2 novembre au 3 décembre. Elle propose une compétition internationale, des master class, séances spéciales et projections « hors les murs » aussi bien pendant qu’après le festival.
Côté compétition, le comité de sélection a retenu 26 réalisations sur les 740 films reçus cette année. Trois jurys - un jury international, le Jury Inalco et le Jury de détenus de Fleury-Mérogis – seront chargés de décerner au total huit récompenses. Parmi les films en lice figurent plusieurs œuvres françaises dont Je vois rouge de Bojina Panayotova, Sangharsh, le temps de la lutte réalisé par Nicolas Jaoul, Après l’ombre de Stéphane Mercurio ou encore Filles du feu de Stéphane Breton. Des films à découvrir au Musée de l’Homme de Paris.
Le réalisateur, écrivain et journaliste Serge Moati et le sociologue et philosophe Edgar Morin sont les parrains de cette 37è édition, dédiée à la cinéaste Marceline Loridan-Ivens, décédée en septembre dernier. Parmi les temps forts, hors compétition, le public pourra notamment découvrir, en séance d’ouverture le 2 novembre au Musée de l’Homme, Djamilia d’Aminatou Echard en présence de la réalisatrice. Un programme Regards comparés Sibérie est à découvrir du 12 au 15 novembre, à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales. Le musée du quai Branly - Jacques Chirac accueillera pour sa part, les 13, 15 et 20 novembre, les Rencontres du film ethnographique organisées dans le cadre du Mois du film documentaire. Des master class avec les réalisateurs Aminatou Echard, Anastasia Lapsui, Markku Lehmuskallio ou encore Pierre-Yves Vandeweerd sont également programmées.
Ce festival est organisé par le Comité du Film Ethnographique, fondé en 1953 au Musée de l’Homme. Association Loi 1901 reconnue d’utilité publique, elle « organise des manifestations internationales tout en assurant la promotion de l’œuvre cinématographique et scientifique de son fondateur Jean Rouch ».
