Le meilleur du cinéma australien dans une rétrospective Ozploitation à la Cinémathèque

Le meilleur du cinéma australien dans une rétrospective Ozploitation à la Cinémathèque

05 juillet 2021
Cinéma
Wake in Fright fera l'ouverture de la rétrospective Ozploitation le 5 juillet.
"Wake in Fright" fera l'ouverture de la rétrospective Ozploitation le 5 juillet. Le Pacte
Souvent relégué au rang de la série B ou aux films de George Miller, l’Ozploitation est un genre riche, aux antipodes des blockbusters hollywoodiens de l’époque. Cinéma du cliché et de l’outrance, il fait l’objet d’une rétrospective du 5 au 25 juillet à la Cinémathèque française.

Un sanglier géant friand de chair humaine, des rednecks à l’accent bien trempé et des tueurs psychopathes… Parfois moqué, souvent sous-estimé, l’Ozploitation a sans doute donné certains des films les plus originaux et créatifs des seventies et eighties. La Cinémathèque compte bien réparer cette injustice en proposant une rétrospective du meilleur du cinéma « aussie » du 5 au 25 juillet. Elle s’ouvrira avec la projection de Wake in Fright de Ted Kotcheff, portrait glaçant de l’Australie profonde. Le réalisateur de Rambo y conte la descente aux enfers d’un instituteur, contraint de prolonger son séjour cauchemardesque dans l’outback raciste et machiste. Au-delà des quatre Mad Max de George Miller, les spectateurs pourront aussi découvrir des longs métrages plus confidentiels, à l’instar d’Alvin Purple de Tom Burstall. Une comédie burlesque explicite où un représentant de commerce tente de lutter contre l’attraction féminine qui le dévore. 

Malgré leur relative discrétion au box-office international, les films d’Ozploitation ont parfois lorgné vers des figures hollywoodiennes pour leurs premiers rôles. On pense à Dennis Hopper en bandit irlandais dans Mad Dog Morgan de Philippe Mora ou encore à Richard Chamberlain dans le mystique La Dernière vague de Peter Weir. En plus de condamner les vices d’une société australienne aux mentalités figées, l’Ozploitation a permis une visibilité accrue des peuples aborigènes à l’écran, faisant ainsi renouer le cinéma australien avec ses racines culturelles. On regrettera juste l’absence de classiques comme Razorback, Fair Game ou le classique Roadgames, qui relate la filature angoissante d’un potentiel serial killer par un camionneur trop curieux.