Pourquoi le Méga Castillet de Perpignan organise des séances Ciné-Poussette

Pourquoi le Méga Castillet de Perpignan organise des séances Ciné-Poussette

06 février 2019
Méga Castillet
Méga Castillet 2017 Graphic 66 - Ciné Movida - Méga Castullet - DR

Pouvoir profiter d’une séance de cinéma sans quitter pour autant son bébé : c’est le principe du rendez-vous Ciné-Poussette proposé par le cinéma Méga Castillet de Perpignan. Un rendez-vous pensé aussi bien pour le confort des parents que celui des tout-petits.


L’arrivée d’un bébé bouscule le quotidien mais également les loisirs des jeunes parents. Difficile, par exemple, de continuer à se rendre régulièrement au cinéma lorsque les moyens de garder son enfant manquent ou lorsqu’on ne souhaite pas se séparer de lui. Mais des initiatives existent pour continuer à fréquenter les cinémas avec sa toute jeune progéniture. Exemple avec les séances Ciné-Poussette proposées deux fois par semaine au cinéma Méga Castillet de Perpignan. Chaque samedi et dimanche à 10h45, l’établissement appartenant au réseau Ciné Movida accueille ainsi en priorité des « parents/familles accompagnés de tout-petits (moins de 18 mois) ».

Ces séances nées en 2012 répondent à une « vraie demande des parents », précise Frédéric Moya, le directeur du cinéma. « Nous avions fréquemment des personnes venant avec des poussettes et des bébés de moins d’un an. Nous en avons même eu une avec un bébé de dix jours… Mais elles ne comprenaient pas pourquoi elles ne pouvaient pas rentrer dans la salle alors que le bébé allait dormir et ne pas gêner. Mais le problème n’était pas là : le son est beaucoup trop fort dans une salle de cinéma. Il y a un risque de séquelles pour les enfants de moins d’un an », raconte-t-il ainsi.

Comme d’autres cinémas avant lui, le Méga Castillet a donc mis en place ces séances dédiées spécialement aux familles. Pour assurer le confort des jeunes parents, les films sont projetés dans la « salle Prestige » la plus confortable de l’établissement. Un espace d’ailleurs aménagé pour l’occasion : « Il y a un coin pour les poussettes, le son est baissé et la lumière tamisée pour les bébés, une lumière reste allumée au fond, il y a un micro-ondes, une table à langer, un lavabo, tout ce qu’il faut pour que les spectateurs donnent à manger à bébé. A l’époque, je crois que nous avons demandé à un spécialiste pour mesurer le son en salles et le diminuer. Il n’agresse les oreilles de personne lors de ces séances ».

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Une programmation familiale

« Au départ, nous avons testé deux séances par semaine, le vendredi à 14h et le samedi matin à 10h45 pour respecter le rythme des enfants même s’ils en ont tous un différent », poursuit-il. Face au manque d’affluence du vendredi, le choix a été fait d’accueillir les parents avec enfants le samedi et dimanche matin à 10h45. Cette séance dominicale est d’ailleurs la plus prisée du public. « C’est le jour le plus fréquenté, nous sommes parfois complets selon les films. Beaucoup de personnes travaillent le samedi, c’est moins évident », analyse Frédéric Moya. Côté programmation, si la salle misait au départ sur des films « grand public », elle propose désormais une offre « familiale » pour ces séances Ciné-Poussette, ce qui correspond aux demandes du public. « Ce sont plutôt des dessins animés ou des œuvres telles que Mary Poppins », souligne-t-il en précisant que les parents sont plus enclins à regarder un film pour enfants qu’un long métrage d’action lorsqu’ils sont avec leur bébé.

Pensée pour respecter les envies des jeunes parents, cette programmation est un avantage de taille pour attirer des familles entières au cinéma. « Je n’ai pas l’impression que les couples viennent avec leur premier enfant, ils sont encore trop réticents. Par contre, dès qu’ils ont des enfants plus grands, ils viennent avec le bébé et l’aîné. Ils viennent en famille au cinéma et le plus grand profite de sa première séance. Le film d’animation se prête donc mieux dans ce contexte. C’est animé. Après dix ou quinze minutes, les enfants ne tiennent plus en place. Mais là, c’est fait pour », s’amuse le directeur du cinéma.

« On habitue, on donne envie aux enfants d’aller voir des films. Mais ces séances permettent avant tout à des personnes qui n’allaient plus au cinéma, et qui ne pensaient pas y aller avant longtemps, de continuer à venir chez nous. Ça les incitera peut-être également à emmener leurs enfants dans des salles classiques plus tard », conclut-il.