En dépit de la crise sanitaire mondiale, l’édition 2020 de La Fabrique Cinéma aura bien lieu. Si les modalités précises de son organisation seront précisées prochainement, on connaît déjà le nom de son parrain : Rachid Bouchareb. Sélectionné par deux fois en compétition à Cannes avec Indigènes et Hors-la-loi, celui-ci a expliqué qu’après avoir abordé dans ses films l’esclavage, la colonisation, la guerre du Vietnam, la Seconde Guerre mondiale et le terrorisme, il se réjouissait que ce parrainage lui permette « d’entrer dans des préoccupations plus contemporaines à travers les projets de jeunes cinéastes du monde entier. »
Ceux-ci sont cette année issus du Mozambique (The Nights Still Smell of Gunpowder d’Inadelso Cossa), du Sénégal (Coura + Oulèye d’Iman Djionne), du Brésil (Babylon de Francisco Bahia), de République Dominicaine (Without a Name de Valeria Valentina Bolivar), du Kazakhstan (A Pair of Leather Clogs d’Olga Korotko), de Thaïlande (9 Temples to Heaven de Sompot Chidgasornpongse), du Vietnam (Skin of Youth d’Ash Mayfair), du Monténégro (Gina de Sara Stijovi?), d’Egypte (Seeking Haven for Mr Rambo de Khaled Mansour) et d’Iran (Do you know anything about Omid? de Keywan Karimi). Avec une parité parfaite : 50% de réalisatrices et 50% de réalisateurs.
Développé par l’Institut Français, La Fabrique Cinéma est un programme qui met chaque année en avant des jeunes talents en invitant au Festival de Cannes dix réalisateurs (et leurs producteurs) développant leur premier ou deuxième long métrage, après les avoir accompagnés sur leurs projets. Ce programme a fait ses preuves puisque depuis 2012, 70% des projets retenus ont débouché sur des accords de coproduction et 40% ont été sélectionnés dans les grands festivals internationaux, comme La Belle et la Meute, de Kaouther Ben Hania, Adieu Mandalay de Midi Z. ou Le Miracle du Saint Inconnu d’Alaa Eddine Aljem.