Pour sa 41e édition, le Festival de Créteil recevra, en tant qu’invitée d’honneur, la réalisatrice Euzhan Palcy (Aimé Césaire, une parole pour le XXIe siècle) pour célébrer « son œuvre, la mémoire de Nelson Mandela et la naissance si difficile de la démocratie au pays de l’Apartheid ». Elle prendra part le 23 mars à une master class suivie d’une soirée en son honneur. Quatre de ses films seront projetés dont Rue Cases-Nègres et Une saison blanche et sèche. Des hommages à Françoise Douag et Jocelyne Saab, un spectacle chorégraphique de Karine Saporta d’après le roman Le Quai de Ouistreham de Florence Aubenas (en présence des deux femmes) ainsi qu’un ciné-concert de Verity Susman sur le film Häxan de Benjamin Christensen sont également inscrits au programme.
Plusieurs compétitions viendront rythmer le Festival de Créteil. Côté longs métrages de fiction, six réalisations sont en lice dont Fornacis (France) d’Aurélia Mengin et Working Woman (Israël) de Michal Aviad. Même nombre de sélectionnés dans la section documentaire qui rassemble notamment Delphine et Carole, insoumuses (France/Suisse) de Callisto Mc Nulty et The Rest I Make Up (Etats-Unis) de Michelle Memran. Douze courts métrages venus du monde entier – dont deux Français La Boucle de Vanda Braems et Loïc a mal au cœur de Mélissa Medan – sont également en compétition.
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A travers la section parallèle Le Grand Mixage, le festival souhaite « aborder la diversité culturelle et propose de partager, dans cette période propice aux intolérances, des destins séparés par les préjugés de classe, de culture et d’identité sexuelle ». Il se passe quelque chose (France) d’Anne Alix, Les Ogres (France) de Léa Fehner ou encore Ouaga Girls (Suède/France/Burkina Faso) de Theresa Traore Dahlberg seront projetés dans ce cadre. Un colloque évoquant « ce que portent les images et les sons de la mixité, la diversité culturelle, l’inter-sexualité, les rapports de classes » aura également lieu le 27 mars. Enfin, France Télévisions « Des images et des elles », le réseau des femmes du groupe France Télévisions, remettra, en association avec le festival, le Prix de la section Le Grand Mixage. Cinq films, dont Défi de solidarité (France) d’Anne Richard et Caroline Darroquy, sont en compétition.
Né en 1979, le Festival International de Films de Femmes « défend le cinéma des réalisatrices du monde entier ». Il ambitionne également de « rester attentif à la représentation des femmes » et fait un « travail de mémoire » via des rétrospectives et la mise en lumière des pionnières du cinéma. En dehors du festival, l’équipe organise différentes actions tout au long de l’année : dispositifs éducatifs à destination des enfants, ateliers d’écriture, rencontres-débats, conférences…
