Peu de cinéastes ont exploré le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale comme l’a fait Roberto Rossellini. Cinéaste du monde d’après et chef de file du néoréalisme italien, le réalisateur romain fait l’objet d’une rétrospective au festival de La Rochelle, organisé jusqu’au 4 juillet. L’occasion de revoir sa célèbre « trilogie de la guerre » (Rome, ville ouverte, Païsa, Allemagne année zéro) mais aussi quatre de ses cinq collaborations avec l’actrice suédoise Ingrid Bergman (Stromboli, Europe 51, Voyage en Italie, La Peur). Cette rétrospective permettra de découvrir d’autres facettes de la filmographie de Rossellini, en marge de ses chefs-d’œuvre néoréalistes. Les spectateurs pourront notamment se délecter de son documentaire originellement tourné pour la télévision, Inde, terre mère. Un testament précieux qui démystifie les préjugés occidentaux sur ce pays. Enfin, l’évènement s’aligne avec la ressortie en salle de neufs films de Roberto Rossellini, restaurés par le laboratoire italien « L’immagine ritrovata ».
La programmation du FEMA de la Rochelle ne s’arrête pas là. En plus de l’éclectisme de la filmographie rossellinienne, le festival rend hommage aux figures de l’enfance dans le cinéma muet ainsi qu’à la prolifique carrière des monstres sacrés René Clément, Maurice Pialat et Michael Cimino. La noirceur du Malombra (1917) de Carmine Gallone sera quant-à-elle mise en musique par les partitions originales des compositrices Julie Roué et Simona Strungaru. Après une journée - et une partie de la nuit - consacrée aux grands rôles de Sigourney Weaver (Alien : le huitième passager, SOS fantômes, Working Girl…), le FEMA se clôturera avec la diffusion de Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore, en hommage au regretté Ennio Morricone.
