J'ai appris avec tristesse le décès du cinéaste et metteur en scène de théâtre allemand Werner Schroeter.
Avec Werner Schroeter s'éteint l'une des figures tutélaires de la nouvelle vague allemande, dans le sillage de Fassbinder d'Herzog ou de Wenders, avant-gardiste de génie qui a su inventer un univers et un style cinématographiques uniques et hybrides, subvertissant les conventions narratives classiques du 7ème art. Je rends hommage à ce cinéaste du syncrétisme des formes nourrissant ses films d'opéra, de chanson populaire et de théâtralité mêlant sans cesse le sacré et le profane.
Je salue la mémoire d'un artiste iconoclaste, aux partis pris radicaux et souvent provocateurs, qui a su explorer avec une puissance singulière les tourments de l'âme humaine et l'abîme fascinant de la mort. Il nous laisse une œuvre sans concession sombre et envoutante dont l'originalité a été récompensée par de nombreux prix dans les plus grands festivals internationaux.
Je transmets à sa famille, ses proches, ses amis, mes plus sincères condoléances.
