Midnight Special de Jeff Nichols

Midnight Special de Jeff Nichols

Midnight Special de Jeff Nichols

Un anti-blockbuster ?
Quelque part dans le Sud des États-Unis, une voiture file dans la nuit. Accompagné de son ami Lucas, Roy Tomlin s'est échappé d'une étrange secte, pour en libérer son fils Alton. L'enfant est considéré par la secte comme un messie. Le FBI, également aux trousses des trois fugitifs, le considère comme une menace pour la sécurité nationale. Et l'enfant, trimballé d'une voiture à une chambre de motel, est bel et bien différent — probablement pas humain. Est-il un dieu ? Un monstre ? Un super-héros ? Quand ses yeux, comme ceux de Superman, font jaillir une lumière aveuglante, ou quand il fait apparaître d'irradiantes visions futuristes, est-il encore un enfant ? Il faudra traverser aux héros de nombreuses épreuves pour le savoir enfin. Réalisé par Jeff Nichols et sorti en 2016, Midnight Special file à toute allure, contient son lot d'effets spéciaux, et son histoire pourrait être celle de l'un de ces blockbusters hollywoodiens qu'il n'est pas. Son rythme, s'il est effréné, n'est en effet pas celui d'Avengers. C'est une autre respiration, calée plutôt sur les émotions de ses personnages dépassés par la situation, et tournée moins vers le cinéma hollywoodien d'aujourd'hui qu'en direction des tout premiers blockbusters, ceux que réalisait Steven Spielberg à l'orée des années 1980. Moins une affaire d'héroïsme qu'une affaire de famille, et une affaire de croyance.