Une fille pour Gregory de Bill Forsyth (1981)
Dix ans avant la première édition de la Coupe du monde de foot féminin, Bill Forsyth imagine l’histoire d’un ado timide qui s'éprend d'une jeune fille sûre d'elle, sa co-équipière dans son équipe de football. Mis en lumière par Michael Coulter abonné aux comédies romantiques (Coup de foudre à Notting Hill…), ce film s’inscrit dans une vague d’œuvres anglo-saxonnes centrées dans ces années-là sur des sportives : base-ball (Blue skies again), athlétisme (De l’or au bout de la piste, The miracle of Kathy Miller), hockey sur glace (Hockey night), pentathlon (Personal best), course de dragsters (Heart like a wheel) ou encore foot américain (Quarterback Princess). Fort d’un joli succès en Grande-Bretagne, ce film connaît une suite en 99 : Gregory’s two girl où le héros devenu prof retourne dans son ancienne école et voit son cœur balancer entre une collègue et une élève footballeuse. Et lors de la cérémonie d’ouverture des JO 2012 de Londres orchestrée par Danny Boyle, des images d’Une fille pour Gregory seront projetées sur les écrans géants.
Joue-la comme Beckham de Gurinder Chadha (2002)
Ce film qui reste toujours l’un des plus gros succès de l’histoire du cinéma britannique a aussi et surtout créé de nombreuses vocations footballistiques. On y suit la rébellion d’une jeune fille d’origine indienne contre ses parents qui veulent l’empêcher de faire du foot comme son idole David Beckham. Ce dernier accepta gracieusement de prêter son nom à ce film car il y a vu un moyen de se racheter aux yeux des supporters anglais qui le jugeaient responsable de la défaite de leur équipe lors de la Coupe du Monde 98. Parminder Nagra a, elle, menti sur son niveau présumé de foot pour en obtenir le rôle principal aux côtés de Keira Knightley et a donc dû cravacher pour être crédible à l’écran. Avec succès puisqu’elle fut la première femme à recevoir le trophée de la personnalité de l’année de la Fédération Internationale de Football face aux cadors de l’époque comme Luis Figo ou le Brésilien Ronaldo.
Gracie de Davis Guggenheim (2007)
Sorti en 2007 alors que les Américaines terminent à la troisième place d’une Coupe du Monde qu’elles ont déjà remportée à deux reprises, ce film remonte 30 ans en arrière. Il raconte le combat d’une ado pour intégrer l’équipe de foot de sa fac après la mort de son frère, as du ballon rond. Et Gracie s’inspire de la vie de celle qui incarne ici la mère de son héroïne, la comédienne Elisabeth Shue, l’héroïne de Leaving Las Vegas, qui rêvait de devenir footballeuse pro et joua longtemps en compagnie de garçons avant de se tourner vers la gym puis le cinéma. Le tournage du film s’est même déroulé dans les lieux de son adolescence.
La Permission de Soheil Beiraghi (2018)
C’est de futsal, le football en salles, dont il est question dans ce film iranien. Et plus précisément de la capitaine de l’équipe nationale qui met tout en œuvre pour se rendre en Malaisie, lieu de la finale de la coupe d’Asie des Nations, contre l’avis de son mari. Soheil Beiraghi s’est, pour cette œuvre engagée, inspiré d’un fait divers impliquant un présentateur télé à succès et sa femme. Puisqu’il est impossible pour une Iranienne de quitter le territoire sans l’accord écrit de son époux.
Comme des garçons de Julien Hallard (2018)
Si les audiences télé des matchs sont aujourd’hui au beau fixe, le foot féminin a mis du temps à percer en France. Logique donc que le cinéma en ait aussi mis pour s’emparer du sujet grâce à Julien Hallard qui revient ici aux origines de ce sport en France : la création quasi accidentelle par un journaliste sportif de la première équipe de foot féminin à Reims en 1969. Et ce dans une société française encore corsetée et peu féministe, même si mai 68 était passé par là. Avec à ses côtés, au scénario : Claude Le Pape (Les Combattants) et Fadette Drouard (Patients).