« Rêver est un crime », le message d’espoir à la jeune génération

« Rêver est un crime », le message d’espoir à la jeune génération

02 janvier 2020
Création numérique
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Jason Divengele, fondateur du collectif I Have a Dream à l'origine de Rêver est un crime
Jason Divengele, fondateur du collectif I Have a Dream à l'origine de Rêver est un crime DR

Diffusée sur YouTube, l’émission Rêver est un crime met en lumière le parcours d’une personnalité qui se confie, dans un lieu intimiste, à un jeune acteur ou une jeune actrice. Ce concept, qui a pour ambition de donner envie à des jeunes de réaliser leurs rêves, a été imaginé par le collectif I Have A Dream fondé par le comédien Jason Divengele (Patients, La Fête des mères).


Un collectif de jeunes comédiens

Les comédiens membres du collectif I Have A Dream DR - IHAD

Ce projet a été imaginé par I Have A Dream, un collectif né en 2016 qui rassemble de jeunes comédiens. Les personnalités interviewées dans Rêver est un crime le sont d’ailleurs par un ou deux membres de ce collectif imaginé par Jason Divengele. « Je l’ai créé lors du tournage de Patients (de Mehdi Idir et Grands Corps Malade, NDLR) pour apporter un souffle nouveau au cinéma français. Je me suis entouré de jeunes comédiens que je connaissais, qu’ils soient amateurs ou non ». Ce collectif rassemble ainsi Tanguy Onakoy (Discount), Chloé Lecerf (Tropiques criminels), Fanta Touré, Assa Sylla (Bande de filles), Margaux Duval, Hugues Domenech ou encore Maeva Vellat. Jason Divengele  a déjà réalisé plusieurs courts métrages et organise également avec le collectif des cours d’improvisation chaque dimanche, auxquels sont invités des réalisateurs.

Des invités séduits par le concept

Après un premier numéro consacré au parcours d’Issa Doumbia, la deuxième vidéo postée sur la chaîne YouTube Rêver est un crime met en lumière l’humoriste et comédien Noom Diawara vu dans les deux volets de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?. L’émission accueillera également Guillaume Canet, Philippe de Chauveron, Lucien Jean-Baptiste, le rappeur Oxmo Puccino, Géraldine Nakache, Gad Elmaleh ou encore Héloïse Martin (Tamara). Autant de personnalités qui ont accepté de prendre part à ce projet par réel intérêt de partage. « J’ai approché des personnes qui ont toutes un parcours intéressant. Ceux qui ont répondu positivement avaient vraiment envie de donner de leur temps », souligne Jason Divengele.

Une discussion plutôt qu’une interview

Une « conversation entre rêveurs ». C’est ainsi qu’est présentée cette émission retraçant le parcours de personnalités. S’éloignant des entretiens « questions/réponses », Jason Divengele et les membres du collectif ont souhaité proposer une discussion à bâtons rompus inspirée de la séquence Passion Conversation diffusée dans l’émission Clique de Mouloud Achour (Canal +). « C’est vraiment un parti pris. Nous voulions que l’artiste se livre, qu’il puisse parler à d’autres comédiens. On apprend beaucoup plus sous cette forme que dans un simple questions/réponses. La discussion soulève des questions que tout le monde se pose, on peut rebondir au cours de l’échange... Il y a quelque chose de beaucoup plus intimiste », souligne Jason Divengele.

Une envie de transmission

La « transmission » et « l’espoir » sont au cœur du projet, et ce dès la production. I Have A Dream a en effet noué un partenariat avec l’ESRA (l’École supérieure de réalisation audiovisuelle) : « Nous travaillons avec des jeunes à la lumière, au son, au cadrage. Certains d’entre eux viennent de province. Pour eux aussi « rêver est un crime » car faire du cinéma est compliqué : à 17, 18 ans, ils doivent souvent quitter leur famille pour s’installer dans une grande ville afin de réaliser leur rêve ». Derrière ce projet, il y a « l’envie de croire en ses rêves et un vrai message d’espoir ». « Oui, rêver est un crime car il faut se faire violence pour réaliser ses rêves, il faut parfois aller à l’encontre des lois et mœurs imposées. Mais d’un autre côté, j’aimerais entendre que « rêver n’est pas un crime » et ça, on ne nous le dit pas. On nous explique qu’il faut être moins ambitieux, qu’il faut moins rêver, qu’il faut faire autre chose. Peut-être que ne pas l’avoir entendu a créé ce que je suis aujourd’hui. Mais maintenant, j’ai envie de le dire aux autres », confie Jason Divengele.

Un projet transmédia

Rêver est un crime est plus qu’un simple rendez-vous d’entretiens avec des personnalités. D’autres projets sont en production autour de cette même thématique de « rêves qui se réalisent », notamment une série de fiction, actuellement en écriture. Des courts métrages seront également diffusés pour « fédérer une communauté derrière ce message ». Mettant en lumière les jeunes comédiens du collectif I Have A Dream, ces vidéos, qui puiseront aussi bien dans des expériences personnelles que dans l’imaginaire, seront notamment composées « d’interventions d’artistes et acteurs de renom ».

Dans la lignée de « Je refuse de rêver »

Avant Rêver est un crime, le collectif I Have A Dream a déjà réalisé un projet autour du rêve pour l’association Le Projet Moteur. Deux courts métrages « Je refuse de rêver » ont ainsi été diffusés sur internet, le premier mettant en scène Héloïse Martin, le deuxième Déborah Lukumuena, César de la Meilleure actrice dans un second rôle en 2017 pour Divines. « A travers la mise en scène qui plonge dans un monde où une loi interdit de rêver, on retrace le parcours de ces deux actrices. Avec Deborah, il y a eu une grande part d’improvisation, ce qui a donné une vraie force au court métrage. A partir de là, d’autres idées ont émergé. »