Le jeu vidéo « Meurtres en série » remis au goût du jour à la BnF

Le jeu vidéo « Meurtres en série » remis au goût du jour à la BnF

05 décembre 2023
Jeu vidéo
Meurtres en série
La caisse en bois contenant les éléments du jeu « Meurtres en série » Photo Laurent Gontier

Dans le cadre du cycle de rencontres de la BnF consacré aux nouvelles écritures, l’artiste Laurent Gontier redonne vie au célèbre jeu d’enquête édité en 1987 par la société française Cobrasoft. À découvrir le 6 décembre prochain.


Portée par une volonté de questionner la conservation et l’archivage des productions multimédias, la Bibliothèque nationale de France accueille le mercredi 6 décembre au Petit auditorium l’artiste et cartographe Laurent Gontier, lauréat 2023 de la résidence numérique Simone et Cino Del Duca - Institut de France. En recréant une version analogique du jeu vidéo Meurtres en série paru en 1987, ce dernier vient questionner la pérennité de l’œuvre (dont le code source vieux de 35 ans est condamné à disparaitre) et matérialise ses mécanismes ludiques pour les rendre indépendants du numérique. A l’issue de la conférence, son travail sera déposé dans les fonds du département Son, vidéo, multimédia de la BnF, qui ne possède à ce jour aucun exemplaire du jeu dans ses collections.

Tout commence en 2003 lorsque Laurent Gontier, ancien enseignant et auteur de guides de voyage, fan inconditionnel de Meurtres en série, en rencontre les créateurs Gilles Bertin et Bertrand Brocard. Ces derniers lui offrent l’un des rares exemplaires du jeu préservé dans une caisse en bois. Constitué d’une disquette et d’une série d’indices matériels, dont les portraits robot des 32 suspects d’un meurtre commis sur l’île de Sercq, Meurtres en série bénéficiait même d’extensions physiques (une pièce située dans le parc de La Villette, à Paris, qui reproduit un des lieux emblématiques de l’intrigue, mais aussi un véritable trésor caché sur l’île).

Après un an de collaboration avec les équipes du département Son, vidéo, multimédia, Laurent Gontier vient donc présenter le jeu sous forme d’archéologie numérique, en s’appuyant sur ses échanges avec les concepteurs du jeu et sur les fichiers sources confiés à la BnF par Gilles Bertin. Les passionnés de rétrogaming seront comblés.