Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (développement) - résultats de la commission du 8 décembre 2016
Résultats des commissions
08 décembre 2016
11 Joconde valent mieux qu’une d’Alessandro Mercuri
Producteur : La Huit
Aide accordée : 20 000 €
En 1911, la Joconde est volée au Louvre. On croit l’œuvre à tout jamais disparue.
Comme par enchantement, le tableau réapparaît deux ans plus tard en 1913. La Joconde retrouvée fait immédiatement l’objet de suspicion. On soupçonne le tableau d’être un faux. Une légende urbaine est née. En réalité, dès le 16e siècle, la Joconde n’a cessé d’être copiée. Certaines de ces « copies » ont longtemps été considérées comme des originaux. 11 Joconde valent mieux qu’une conte l’aventure de cette prolifération.
Aka Jihadi d’Eric Baudelaire
Producteur : Spectre productions
Aide accordée : 16 000 €
Aka Jihadi tente de retracer l’itinéraire de Malek T., condamné pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Du Val-de-Marne à la Syrie en passant par l’Espagne, en mettant en œuvre une approche cinématographique nommée « théorie du paysage ».
Les âmes Bossales de François Perlier
Producteur : Corpus Films
Aide accordée : 12 000 €
Depuis que je voyage en Haïti, je suis hanté par des visages, des corps, des scènes entrevues ici et là. Errant dans ce pays qui survit entre une réalité crue et une culture où l’imaginaire est partout présent, je crois sans cesse apercevoir la marque identitaire laissée par les bossales.
La violence de l’histoire a laissé de douloureux stigmates dont je cherche à révéler l’expression et le sens. Ce qui m’obsède est certainement invisible pour d’autres, mais j’éprouve la nécessité de faire un film pour offrir à chacun les images de ce que j’ai cru voir.
Aubrun, l’absolue peinture de Frédéric Pajak
Producteur : Zadig production
Aide accordée : 10 000 €
Comment rendre compte de l’œuvre d’un peintre ? Evocation de la vie et de la peinture de François Aubrun à travers la réalisation d’une monographie, depuis sa conception jusqu’à sa sortie de presse. Le peintre parle, peu avant sa mort ; archives et documents viennent compléter ce portrait polyphonique d’un artiste radical, jusqu’au-boutiste du naturalisme.
Cabanyal année zéro de Frédérique Pressmann
Producteur : E2P
Aide accordée : 9 000 €
El Cabanyal est un quartier de la ville de Valence, en Espagne, véritable joyau d’architecture moderniste populaire. Menacé de destruction pendant près de vingt ans par la municipalité, il a survécu grâce à la lutte acharnée de ses habitants. En mai 2015, ceux-ci voient arriver un nouveau maire prêt à entendre leurs revendications.
S’ouvre alors une nouvelle période de turbulences car, au-delà de la réhabilitation des bâtiments, c’est tout un contrat social qui est à réinventer.
Le camp de Jargeau d’Henri-François Imbert
Producteur : Libre cours
Aide accordée : 15 000 €
En France, dès le début de la seconde guerre mondiale, un arrêté stipule que les nomades, dont la circulation représente « un risque de diffusion des informations stratégiques », doivent être enfermés dans des camps. Ouvert en 1939, le camp de Jargeau fermera le 31 décembre 1945.
Des voix dans le chœur d’Henry Colomer
Producteur : Saraband films
Aide accordée : 15 000 €
Dans le monde qui nous est échu en partage, la poésie semble confinée à quelques chapelles d’initiés. Mais que viennent les temps difficiles, et elle sera, comme elle l’a toujours été, l’ultime refuge. Des hommes et des femmes consacrent leurs vies à traduire et faire circuler ces précieux talismans. Portraits croisés de trois de ces veilleurs, que leur passion de la transmission a poussé à devenir éditeurs.
Les fantômes du sanatorium de Frédéric Goldbronn
Producteur : Les films-Cabanes
Aide accordée : 11 000 €
Le sanatorium des étudiants à Saint–Hilaire du Touvet (Isère), aujourd’hui à l’abandon, a été construit dans les années trente. Loin du Quartier Latin et de SaintGermain-des-Prés, les étudiants malades y formaient une micro-société à leur image, avec son folklore et son langage. Roland Barthes a séjourné de 1942 à 1945 dans cet étrange « Monde d’en haut », où l’angoisse de la mort et les contraintes de la cure se conjuguaient avec la promesse d’une renaissance. Il raconte dans ses lettres cette expérience à la fois sociale et intime, qui métamorphose les êtres et interroge la condition humaine dans ce qu’elle a de plus fondamental : la relation du corps et de l’esprit. A l’heure où la médecine moderne traite les âmes et les corps selon les impératifs de la productivité, le film explore les traces du sanatorium et fait revivre cette expérience.
Haïti, une pensée sauvage de Jean-Claude Riga & Kees Bakker
Producteur : Aum Films
Aide accordée : 15 000 €
A Haïti, sur le plateau de Hinche, Edner, le bouvier, fait tourner le « moulin-cannes » avec ses deux bœufs. Le moulin est le centre du travail de paysans : il date de l’abolition de l’esclavage. Avec sa femme Ludivine, Edner lutte pour nourrir ses enfants, la vie s’écoule lentement, dans une apparente harmonie, malgré la faim…
Deux ingénieurs d’une ONG belge visitent le moulin-cannes et évaluent sa productivité en vue de le remplacer par un système plus performant…
Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune d’Anna Salzberg
Producteur : Les films du hasard
Aide accordée : 11 000 €
C’est l’histoire du féminisme appliqué à une famille et à une relation entre une mère et sa fille : comment les luttes se sont effilochées, comment elles ressortent et où en est-on aujourd’hui ?
Un tout petit pays de Pauline Laplace
Producteur : L’argent
Aide accordée : 13 000 €
Patricio Salcedo, kiosquier anarchiste du quartier Crimée à Paris, arbore fièrement drapeaux noirs, journaux libres et slogans en vitrine. Chaque jour, presse écrite, clients et habitués vont, viennent et ramènent des fragments chaotiques du monde extérieur. Le kiosque est un ilot poussé par le passé, entraîné vers le futur, bercé de rêves et d’illusions. Habitons ce tout petit pays.
Vert Monument de Marie Voignier
Producteur : Les films du bilboquet
Aide accordée : 18 000 €
Aux confins du Sud-Est camerounais, la grande forêt primaire abrite un territoire que les puissances coloniales se sont disputé, exploitant par le travail forcé les ressources prodigieuses de la nature. Une région au cœur de laquelle la population s’organise aujourd’hui autour d’une économie de survie, héritage immédiat de cette histoire dont les paysages semblent constituer les seuls monuments.
Ziyara de Simone Bitton
Producteur : Ciné-Sud promotion
Aide accordée : 15 000 €
C’est un voyage au pays natal, un pèlerinage profane à la recherche de ce qui reste de la présence juive dans les paysages, dans les paroles et dans les imaginaires marocains. La réalisatrice rencontre les gardiens musulmans de sa mémoire juive : ce sont eux qui lui font revisiter son enfance et lui racontent, avec leurs mots, l’histoire de la vie partagée et du départ.