Le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a approuvé l'inscription au Registre Mémoire du Monde des 1405 films Lumière originaux produits par les pionniers du cinéma, principalement entre 1896 et 1900.
Depuis 1992, les Archives françaises du film (AFF) du Centre national de la cinématographie (CNC) ont reconstitué, inventorié et restauré la collection, soit 1405 films.
L'exploitation des droits patrimoniaux des films a été confiée par la succession Lumière à l'Association Frères Lumière réunissant l'Institut Lumière et la Cinémathèque française sous le contrôle financier du CNC.
Le CNC a avancé l'intégralité des frais de restauration des films, soit près de deux millions d'euros.
Les films Lumière ont été les premiers éléments à permettre une expérience universellement vécue : la projection de films en salle.
Par leur recherche formelle, les opérateurs Lumière ont jeté les bases de l'écriture cinématographique.
Ils ont été amenés à briser le carcan du plan fixe à cadrage unique en créant les premiers travellings, panoramiques, montages par arrêt caméra et trucages et ont initié les grands courants cinématographiques du documentaire et de la fiction.
Les films Lumière ont été les premiers films tournés et projetés dans la plupart des régions et pays où sont allés les opérateurs : Lyon et ses environs, La Ciotat, Paris et plusieurs régions françaises, puis l'Italie, la Suisse, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Espagne.
Les opérateurs ont ensuite voyagé en Scandinavie, en Russie et autour de la Méditerranée. Enfin, ils sont allés filmer dans les provinces françaises en Indochine et au Japon ainsi qu'en Amérique du Nord et en Australie.
le lundi 18 juillet 2005
