Le marché de l'animation en 2023

Le marché de l'animation en 2023

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Pour la 16ème année consécutive, le Centre national du cinéma et de l’image animée publie son étude sur le marché de l’animation.
Cette étude analyse tant l’animation audiovisuelle que cinématographique à travers les oeuvres produites et leur financement mais également leur diffusion en France, dans les salles de cinéma, à la télévision (en linéaire et en télévision de rattrapage), en vidéo (physique et à la demande), ainsi qu’à l’étranger, dans les salles de cinéma, sur les plateformes de vidéo à la demande par abonnement et chaînes de télévision. Elle met ainsi en lumière les caractéristiques spécifiques de la production et de la diffusion de ces oeuvres.
Cette étude propose également un état des lieux de l’emploi dans le secteur de l’animation en France avec, au-delà d’une analyse des entreprises actives, des effectifs et de la masse salariale, un examen des métiers de l’animation. Les données sont présentées selon une dimension genrée.

A retenir

  • Audiovisuel : résistance de la filière française dans un contexte difficile
    • Rebond de la production aidée d’animation en 2023 après le creux de 2022, grâce aux investissements des diffuseurs TV
    • Activité de prestation qui se maintient au plus haut niveau à date…
    • … mais une activité exposée, dans un contexte international dégradé, marqué par une réduction des investissements des plateformes mondiales
    • Un contexte qui impacte également l’export de l’animation française, en recul pour la 2e année consécutive
    • Une transformation des usages et une fragmentation de la consommation, notamment des enfants, cœur de cible de l’animation audiovisuelle française
    • Une animation française toujours très présente en TV, avec cependant moins de nouveautés lancées en 2023
       
  • Cinéma : belle dynamique et succès de la production cinématographique française
    • Nombre record de films d’animation français agréés en 2023
    • L’animation, vitrine du savoir-faire français grâce à la diversité des techniques, histoires et publics cibles, et de nombreuses sélections en festivals
    • Succès de l’animation française dans les salles en France et à l’international, 1er genre à l’export en nombre d’entrées
    • Un niveau de fréquentation qui renoue avec les scores d’avant crise, porté par le retour des grosses productions américaines
       
  • Une animation française bien positionnée dans un environnement international très concurrentiel
    • Moindre prédominance du marché américain qui souffre de la rationalisation des investissements des plateformes
    • La France, 4e pays producteur d’animation, loin derrière le Japon et les Etats-Unis, mais également derrière le Royaume-Uni
    • Des séries d’animation françaises bien représentées sur les services VàDA à l’étranger (4e) et sur les chaînes TV européennes
    • Des écoles toujours reconnues à l’international, mais excellence également des formations au Canada et au Royaume-Uni
    • France 2030 : plus de 50 M€ de subventions pour 12 studios d’animation et 16 formations numériques pour renforcer les capacités de production en France, rester attractif, compétitif et à la pointe de l’innovation
       
  • Emploi : signes de ralentissement après une forte croissance en 2021-2022
    • Vague de recrutements en 2021-2022 de la part des sociétés d’animation, notamment de primo-entrants
    • Sur un périmètre plus large comprenant toutes les sociétés faisant de l’animation, stabilisation des effectifs en 2023 et tendance à la baisse sur les premiers mois de 2024
    • Forte féminisation du secteur depuis 2016
    • Des enjeux forts autour de l’IA sur la transformation des métiers, la formation et l’accès des jeunes au marché du travail => un secteur davantage concerné et qui semble s’être déjà largement emparé des outils IA pour les tester, automatiser les tâches et gagner en efficacité, malgré des questions juridiques / éthiques et de qualité des résultats encore à résoudre