Le marché de l'animation en 2024

Le marché de l'animation en 2024

Pour la 17ème année consécutive, le CNC publie son étude sur le marché de l’animation.

Cette étude analyse tant l’animation audiovisuelle que cinématographique à travers les oeuvres produites et leur financement mais également leur diffusion en France, dans les salles de cinéma, à la télévision (en linéaire et en télévision de rattrapage), en vidéo (physique et à la demande), ainsi qu’à l’étranger, dans les salles de cinéma, sur les plateformes de vidéo à la demande par abonnement et chaînes de télévision. Elle met ainsi en lumière les caractéristiques spécifiques de la production et de la diffusion de ces oeuvres.

A retenir 

Une filière fragilisée par la conjoncture internationale

  • Contraction du marché américain, et désormais également du marché européen, rationalisation des investissements des plateformes
  • Coup d’arrêt à la croissance de l’activité de prestation en France
  • Des ventes à l’export également impactées et dans une tendance à la baisse depuis 4 ans
  • Une concurrence toujours plus exacerbée, notamment des contenus asiatiques, et une place parmi les leaders mondiaux challengée
  • Des répercussions sur l’emploi qui se font sentir dès 2023 mais surtout visibles en 2024, et qui touchent d’abord les jeunes

Mais des fondamentaux solides…

  • Un modèle de production audiovisuel français toujours vertueux : une année 2024 dans un cycle haut, des œuvres mieux financées, des premiers projets de SMAD étrangers, une relocalisation des dépenses en France
  • Vitalité de la production cinématographique, vitrine du savoir-faire français et de la diversité de sa création
  • Puissance de la création française en TV (live/BVoD), qui reste le premier lieu de consommation pour l’animation
  • Des formations reconnues à l’international et un tissu industriel attractif, qui s’est largement développé et consolidé en 10 ans
  • Des licences fortes, qui continuent de bien circuler dans le monde

…pour relever les défis côté diffusion…

  • Renforcer le rayonnement et la valorisation de l’animation française sur les nouveaux lieux de consommation (VàDA, YouTube), et, en corollaire, investir davantage les nouveaux publics / thématiques / formats
  • Un circuit salles toujours dominé par les franchises américaines et une offre de plus en plus dense

… et au sein de la filière

  • L’intégration responsable et éthique de l’IA, avec des enjeux autour de la qualité, du respect du droit d’auteur et des biais culturels
  • La poursuite de la féminisation du secteur