Les jeunes et le cinéma

Cette étude a permis d’interroger les pratiques mais également les représentations des jeunes de 15-24 ans sur le cinéma et d’identifier les motivations, freins et attentes. Elle a mis en évidence l’existence de six profils au sein du public jeune, avec une relation au cinéma et des leviers à activer différents : les Cinévores, les Eclectiques, les Néophytes enthousiastes, les Contraints, les Grands Occasionnels et les Non Spectateurs.

À retenir

Le cinéma, une activité toujours populaire auprès des jeunes malgré une fréquentation des salles plus occasionnelle

• Un univers concurrentiel toujours plus large et une consommation tous azimuts de contenus
• Mais dans les représentations et les usages, une forte complémentarité entre les plateformes et le cinéma
• Des sorties cinéma qui suscitent toujours plaisir et satisfaction au global, avec l’envie pour la grande majorité d’y retourner

Une dimension sociale et un bénéfice d’immersion au cœur de l’expérience cinématographique

• LA valeur ajoutée du cinéma, sa différence vs. les plateformes
• Une promesse de divertissement, de bon moment à plusieurs, de plaisir festif, qui influe aussi sur les choix de films et de salles
• Bande-annonce et réseaux sociaux, les deux éléments indispensables pour attirer les jeunes et créer la notoriété des œuvres
• Importance de la qualité d’image et du son, et attrait pour les nouvelles technologies et salles premium…
• …qui renforce le sentiment de cherté du cinéma et nourrit la tension entre deux aspirations contraires : plus de technologie/ de qualité et prix plus accessible

Une culture américaine très prégnante et qui ancre l’imaginaire autour du cinéma

• Une vision caricaturale du cinéma français (= comédie) vs. le cinéma américain (= action), dans les discours et pas forcément dans les usages
• Des films français qui souffrent, en perception, de la comparaison avec le standard US (forte pression culturelle)
• Un savoir-faire français sur la comédie qui reste plébiscité, malgré parfois une certaine lassitude
• Une diversité et qualité du cinéma français souvent méconnus, voire des a prioris négatifs, et une découverte plus tardive des autres genres qui s’accompagne du sentiment d’une prise de risque (vs. des films américains à la promesse bien identifiée)

Des publics jeunes : 6 profils différents en termes de fréquentation, de motivations et de rapport au cinéma

• Avec, entre les non spectateurs et les autres, une différence fondamentale : le manque d’initiation au cinéma par la famille